Autrui, c'est d'abord pour moi un autre individu, qui m'inspire de la pitié, de la
sympathie ou, au contraire, de l'envie et de la haine. Mais c'est aussi tout
simplement un autre être humain.
Un « alter ego »
Si une chose est « autre » que moi-même, pourtant elle n'est pas « autrui » : seul un autre être humain peut être nommé ainsi. Autrui est d'abord un autre « moi » qui n'est pas moi. Je ne peux pas faire l'expérience des vécus d'autrui, mais je partage avec autrui le fait de dire « je »
[...] Autrui est-il mon ennemi La lutte pour la reconnaissance! L'altérité n'est pas simplement celle d'un autre avec qui je me compare ou m'identifie, mais elle est constitutive de mon identité. En effet, il n'y a pas de conscience de soi sans conscience de l'autre j'ai besoin de l'autre pour m'affirmer, et l'identité suppose une différenciation : le moi se pose en s'opposant (Hegel). Ainsi, s'affirmer comme conscience libre, c'est contredire celui qui cherche à me dicter ma conduite et faire valoir aux yeux d'autrui la valeur de mes pensées et de mes actes.! [...]
[...] Autrui comme autre moi ! Un alter ego Si une chose est autre que moi-même, pourtant elle n'est pas autrui : seul un autre être humain peut être nommé ainsi. Autrui est d'abord un autre moi qui n'est pas moi. Je ne peux pas faire l'expérience des vécus d'autrui, mais je partage avec autrui le fait de dire je ! ! À quoi reconnaît-on autrui C'est la possibilité d'avoir avec autrui un échange par la parole qui me permet de reconnaître en autrui la présence de la raison : parce qu'elle se distingue du langage animal ou mécanique, la parole est le signe de la raison (Descartes). [...]
[...] Voir un visage, c'est déjà entendre : tueras point Et entendre : Tu ne tueras point c'est entendre : Justice sociale Autrui (qui est un être incarné et non une chose), dont le visage fait de lui un être unique, me montre le caractère sacré de la vie humaine et ma responsabilité à son égard.! ! ! Pour Descartes, la parole est le signe de la raison. Elle me permet ainsi de reconnaitre la présence d'autrui.! Pour Hegel, il n'y a pas de conscience de soi sans conscience de l'autre. [...]
[...] C'est cette organisation que la présence d'autrui vient remettre en question : je me situe moi-même par rapport à l'autre. La perception que j'ai du monde peut même être structurée ou organisée autour l'absence de l'autre : lorsque j'attends quelqu'un, je ne remarque qu'une chose en regardant autour de moi, c'est qu'il n'est pas là (Sartre, L'Être et le Néant).! ! ! 3. Autrui comme source du sens! ! Le point de vue esthétique! Autrui n'est pas seulement perçu comme un objet ou un moyen, mais aussi comme une personne, un centre à partir duquel le monde s'organise. [...]
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