L'autorité dans l'éducation désigne la capacité d'obtenir l'obéissance de l'éduqué ; aussi l'autorité prend-elle la forme d'une soumission d'un individu vis-à-vis d'un autre voire d'une contrainte imposée à l'éduqué afin que celui-ci obéisse. Si elle semble alors être une véritable épée de Damoclès, elle paraît pourtant être un moyen d'engendrer l'apprentissage et l'intérêt nécessaires à une bonne éducation et à la formation d'un individu capable de s'épanouir en société. Ainsi, est-il possible de concevoir une éducation dans laquelle l'individu ne serait jamais contraint et aurait le loisir de céder à ses caprices ? L'autorité est-elle un facteur indispensable à l'éducation ? Est-ce en l'autorité de l'éducateur que réside la formation de l'individu ?
[...] L'autorité est enfin un moyen d'encadrer la personne éduquée. L'éducation qui est un processus de longue durée voire qui ne se finit jamais nécessite une autorité pour corriger, rappeler à l'ordre ou sanctionner un individu commettant une erreur dans quelque domaine que ce soit. L'homme, par la correction de ses erreurs, apprend à ne pas les réitérer et améliore ainsi son éducation ; mais seul un regard extérieur ayant connaissance du Vrai, du Bien ou du Beau peut lui permettre ceci. [...]
[...] L'autorité a donc un rôle triple dans l'éducation : elle encadre l'homme et répond à ses besoins naturels et sociaux. Cependant il semble dangereux d'en faire la clé de l'éducation puisqu'elle implique soumission et contrainte de l'éduqué. En effet, l'autorité vient de l'extérieur et, par son besoin d'obéissance, est imposée à l'homme sans discussion : on ne demande pas à l'élève s'il veut effectuer sa punition ou non, celle-ci lui est exigée. Pourtant, l'homme peine à faire crédit à autre que soi-même. [...]
[...] La confiance aveugle qu'on lui accorde, qui résulte de son charisme et de sa capacité d'influence plutôt que de sa véritable aptitude à enseigner, peut galvauder toute une éducation et renverser l'ensemble des principes moraux ainsi que la façon de raisonner et d'agir d'une personne. C'est au nom d'une idéologie pourtant raciste, antisémite et xénophobe portée par Hitler, chef charismatique et persuasif, que nombre de gens se sont battus lors de la Seconde Guerre mondiale. Ainsi, l'autorité comporte de véritables risques, sa frontière avec l'autoritarisme étant bien mince puisqu'ils impliquent tous deux une contrainte. Enfin, l'autorité annihile l'individualisme contemporain puisqu'elle délivre généralement un message commun à l'homme. [...]
[...] On peut ainsi affirmer qu'une éducation dépourvue de toute autorité est tout à fait inconcevable tant elle s'avère indispensable dans l'enfance : l'homme doit dans un premier temps acquérir le plein usage de sa raison. Il convient ensuite de glisser peu à peu vers un emploi modéré de l'autorité, sans quoi l'éducation de l'homme raisonnable pourrait être rendue difficile, voire impossible. Dans cette phase positive de l'enseignement, priment l'instruction, la discussion et l'échange d'idées ; néanmoins, si le rapport de forces s'est effacé, le rapport de compétences entre éducateur et éduqué demeure. Ainsi, l'autorité est un élément fondamental, sinon la véritable clé de l'éducation. [...]
[...] L'autorité est-elle la clé d'une bonne éducation ? L'autorité dans l'éducation désigne la capacité d'obtenir l'obéissance de l'éduqué ; aussi l'autorité prend-elle la forme d'une soumission d'un individu vis-à-vis d'un autre voire d'une contrainte imposée à l'éduqué afin que celui-ci obéisse. Si elle semble alors être une véritable épée de Damoclès, elle paraît pourtant être un moyen d'engendrer l'apprentissage et l'intérêt nécessaires à une bonne éducation et à la formation d'un individu capable de s'épanouir en société. Ainsi, est-il possible de concevoir une éducation dans laquelle l'individu ne serait jamais contraint et aurait le loisir de céder à ses caprices ? [...]
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