Qu'attendons-nous pour être heureux ? Cette question sonne comme une exhortation à être heureux. Elle suppose que nous ne sommes pas heureux, que le bonheur est à venir, mais qu'il est à notre portée. Pourtant, il n'est pas facile d'être heureux. Le bonheur, que l'on peut définir comme la
satisfaction qui résulte d'une harmonie entre le monde extérieur et nos désirs, semble en premier lieu dépendre de la chance, car ce n'est pas nous qui décidons des événements du monde. Pour être heureux, n'espérons-nous tout simplement pas que, comme par magie, ces derniers exaucent nos
souhaits ?
Cependant, compter sur les dons de la fortune pour être heureux, c'est prendre le risque de ne jamais l'être. Une telle attitude, par le désoeuvrement qu'elle suppose, peut nous désoler. Nous devons au contraire agir pour être heureux, travailler dès maintenant à ce que nos projets se concrétisent au lieu d'attendre passivement leur réalisation dans un avenir incertain. L'activité même a pour vertu de nous procurer un contentement intérieur. Pourquoi ne combattons-nous pas notre inertie pour construire notre bonheur ?
Alors, qu'attendons-nous pour être heureux ?
[...] Qu'attendons-nous pour être heureux ? Qu'attendons-nous pour être heureux ? -Introduction : Attendre passivement pour apprécier le bonheur ? II) L'homme acteur de son bonheur. III) La patience et l'attention pour acquérir le bonheur. -Conclusion : Qu'attendons-nous pour être heureux ? Cette question sonne comme une exhortation à être heureux. Elle suppose que nous ne sommes pas heureux, que le bonheur est à venir, mais qu'il est à notre portée. Pourtant, il n'est pas facile d'être heureux. Le bonheur, que l'on peut définir comme la satisfaction qui résulte d'une harmonie entre le monde extérieur et nos désirs, semble en premier lieu dépendre de la chance, car ce n'est pas nous qui décidons des événements du monde. [...]
[...] En conséquence, nous devons être patients pour être heureux, ce qui ne signifie pas que nous devons être passifs. C'est au contraire parce que nous avons agi, sur nous et dans le monde, que l'attente peut être fructueuse. Le fait de saisir une occasion illustre cette idée : nous ne pouvons percevoir qu'une opportunité s'ouvre à nous, et la saisir, que si nous avons auparavant construit un projet réalisable par rapport auquel l'offre du monde extérieur nous apparaît comme une opportunité. [...]
[...] Le temps de l'attente est plain d'une effervescence joyeuse qui nous rend déjà heureux. Pour être heureux, nous attendons donc tout simplement l'objet de notre désir que l'on pare des plus beaux atours. Pour être heureux, nous espérons ainsi l'accord chanceux entre nos désirs et le monde, et cette attente même peut nous réjouir. Cependant, rêver son bonheur dans l'attente, n'est-ce pas se condamner à un bonheur illusoire ? Se contenter d'attendre passivement que le bonheur advienne, n'est-ce pas le remettre constamment au lendemain et , ainsi, s'assurer qu'il ne vienne pas ? [...]
[...] Alors, qu'attendons-nous pour être heureux ? Nous voudrions montrer que, pour être heureux, il suffit d'attendre passivement un accord chanceux de nos désirs et du monde extérieur. On reconnaît spontanément que nous sommes heureux quand surviennent des événements qui comblent nos désirs : par exemple, être accepté dans l'école où l'on espérait poursuivre ses études, ou réussir à toucher d'autres personnes par la musique que l'on compose. Ainsi, pour être heureux, nous attendons que le monde extérieur vienne répondre à nos ambitions. [...]
[...] Autrement dit, nous sommes heureux si le sort nous est favorable. De la sorte, nous espérons que celui-ci nous mette à l'abri de ses mauvais coups et nous attendons que la chance tourne entre notre faveur pour être heureux. Cette attitude semble le plus raisonnable car nous ne pouvons pas savoir avec une entière certitude ce qui nous rendra heureux. Comme l'explique Kant, tous les efforts que nous faisons pour être heureux peuvent aboutir à nous rendre malheureux : si nous nous constituons une grande fortune par notre travail acharné, pensant ainsi profiter d'une vie confortable, nous risquons de souffrir de la convoitise des autres. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture