L'athéisme est une notion tardive dans l'histoire de la pensée. Longtemps utilisée de manière négative, l'athée est celui qui ne croit pas aux dieux traditionnels ou au Dieu unique de la religion du plus grand nombre des citoyens respectables. L'athée, le « sans-dieu » est ainsi celui que l'on condamne, le différent, l'étranger à la communauté des fidèles de la religion en place. Il est le fauteur de trouble, le dangereux dépravé, sans morale, un animal, pire, le compagnon du Malin ; il mérite ex-communication, bannissement, ou plus simplement bûcher. Son châtiment sert d'exemple pour éloigner le troupeau des « bons » et des « justes » de ce que les pouvoirs en place condamnent comme mauvais. Pendant longtemps, l'athée est synonyme de Mal et de rejet. Souvent les criminels sont torturés jusqu'à ce qu'ils avouent leur « athéisme », puis sont dûment immolés.
Jusqu'après le Siècle des Lumières, le fait d'être athée est une maladie dont il faut guérir ou mourir. Cependant certains refusent les courants idéologiques dominants, affirment leurs idées aux périls de leurs vies et permettent finalement à cette pensée, jusqu'à cette époque cachée ou du moins en marge de la société, de baisser son masque et de s'affirmer comme un véritable courant idéologique. De là naît le mot athéisme comme courant de pensée des athées, courant de pensée sans dieu.
[...] Ainsi de nombreuses formes de dérives immorales à plus ou moins grandes échelles peuvent se développer à partir du terreau de libre pensée fomentée par l'athéisme et ses sympathisants. Alors peuvent éclore des extrémismes qui sont les comportements que l'on a précédemment cités amputés de leur caractère humaniste et respectueux de l'autre, de l'homme, de l'humanité de la nature (eugénisme, nazisme, scientisme, libertinage outrancier ) II Athéisme et société Une tête terrestre qui crée le sens de la Terre (Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra) Bien que les différentes idées que nous avons énoncées ne découlent pas toutes exclusivement de la pensée d'athées, il nous est possible de supposer l'existence de tendances communes qui émergent à la suite de ces idées et affectent l'économie ou la société occidentale en général. [...]
[...] Par la suite, Nietzsche tente de recentrer le débat sur l'homme et son nécessaire besoin d'autodépassement, selon lui Dieu est mort et l'homme est quelque chose qui doit être surmonté De là, ainsi que de la réaction à des religions et des croyances diverses provient un athéisme divers, qui souvent pousse des athées contre d'autres athées, des athéismes. Au XXe siècle enfin, à travers l'existentialisme de Sartre, Simone de Beauvoir ou Albert Camus, l'homme est extrait de la religion par des penseurs qui proposent des philosophies beaucoup plus tournées vers les nouveaux défis de l'homme, et repensent des siècles de pensées sous une nouvelle approche purement humaniste. La lutte contre Dieu devient secondaire : L'avenir est la seule transcendance des hommes sans Dieu. [...]
[...] Et ils le payent souvent très cher si les pouvoirs en place conservent jalousement la mainmise sur la définition des bonnes mœurs de la population, et de ce qu'il faut faire des pensées qui peuvent aller dans un sens contraire à cette collection de bonnes moeurs, idées, paroles et actions. Bien souvent alors ceci se trouve rassemblé dans une idéologie religieuse dont la clé de voûte est Dieu, ou des dieux. Alors le paria devient un athée, l'athée un paria. Heureusement il est des situations politiques, et des autorités qui permettent la liberté d'expression. Sans elle l'athéisme est une idée refoulée dans les recoins des esprits, des bibliothèques et des sociétés, s'il n'est pas simplement voué au bûcher. [...]
[...] Pour eux, il faut décider juger du mieux ou du moins bien (mais pas pour autant le détruire). Notons des perceptions paradoxales à ce sujet entre athées : certains veulent plus qu'une égalité en droits et cherche une égalité nominale de tous (dans la tradition communiste), alors que pour d'autres rejette cette comme l'un des plus grands dangers pour l'homme et la civilisation. -amoralité, possibilité d'une existence dépourvue de morale, ou du moins de morale de tradition chrétienne. -Souvent l'activisme des athées se tourne vers les effets les plus importants, donc on peut remarquer des comportements choquants, voire révolutionnaires pour marquer les autres. [...]
[...] Ainsi nombre d'athées se proposent de définir des valeurs au moins en ce qui concerne l'économie et le capitalisme, et de revenir aux fondements d'un intérêt général plus que de la rentabilité financière qui paraît prévaloir aujourd'hui. Finalement nous pouvons aussi supposer que les athées seront poussés à certaines habitudes de consommation dans une perspective hédoniste. Alors nous pourrions supposer que dans sa consommation l'athée sera tourné vers une réflexion en terme du réel plaisir ou intérêt qu'il peut retirer de son achat. [...]
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