L'assimilation du vivant à un mécanisme pourrait de prime abord paraître judicieuse, les machines sont de plus en plus faites pour fonctionner comme des êtres vivants, on parle de mécanismes du vivant. Toutefois ce point de vue ne s'avère aussi judicieux qu'il pourrait l'être puisqu'il paraîtrait assez réducteur d'assimiler le vivant à une machine.
Le vivant se définirait selon Jacques Monod comme le fait « d'êtres des objets doués d'un projet qu'a la fois ils représentent dans leur structure et accomplissent par leur performance » Sachant que le mot machine vient du grec « méchané » qui signifie ruse, on voit que l'analogie vivant machine ne peut pas se faire aussi rapidement. Mais la question est surtout : peut-on faire cette analogie ? Il est nécessaire pour répondre à cette question de se demander si cette assimilation serait épistémologiquement vraie puis si elle est éthiquement possible et enfin si d'un point de vue existentiel elle saurait être tolérable (...)
[...] Pas d'adaptation entrainerait la mort de cet être vivant. C'est cette idée qui a conduit au développement de l'eugénisme et quelques années plus tard aux camps de concentrations nazis. Ce point de vue est donc éthiquement inacceptable. Sur un point de vue plus technique il était impossible de faire cette analogie entre science de la vie et sciences humaines. En effet il n'y a pas d'homogénéité entre l'inerte, le vivant et le social, ce ne sont pas les mêmes lois qui régissent ces domaines. [...]
[...] Anthony MAROIS - Impossibilité de réduire l'être humain à un principe de construction puisque les émotions ne sont pas constructibles. Conclusion : L'assimilation d'un être vivant à une machine est donc épistémologiquement impossible puisque on ne peut pas réduire le vivant au physico-chimique, éthiquement inacceptable, puisque cette assimilation conduit à des atrocités comme le nazisme et existentiellement impensable étant donné que l'être humain se construit par ce qu'il ressent et il est impossible de construire des émotions. Autrement dit, on ne peut donc pas assimiler le vivant à une machine. [...]
[...] Il voyait ainsi le vivant comme une sorte d'horloge, composée de nombreux rouages. Toutefois le vivant ne peut pas se réduire au physico chimique : en effet cela voudrait dire que le vivant se réduirait à la matière, or il existe des processus dans le vivant que la physique et la chimie ne parviennent pas à expliquer. Le tout étant toujours plus grand que la somme des parties : on ne peut pas expliquer tout un système par l'explication de chaque composant de celui-ci. [...]
[...] Mais la question est surtout : peut-on faire cette analogie ? Il est nécessaire pour répondre à cette question de se demander si cette assimilation serait épistémologiquement vrai puis si elle est éthiquement possible et enfin si d'un point de vue existentiel elle saurait être tolérable. I les enjeux épistémologiques L'idée renvoie à un mythe bien connu, celui de fabriquer du vivant à partir de l'inerte (Frankenstein ) Descartes au pensait que l'on pouvait assimiler l'Homme à une machine : dans ton Traité de l'Homme en 1633, il supposait que le corps n'est pas autre chose qu'une statue ou une machine En effet pour Descartes qui était un mécaniste, ainsi il pensait que tout le vivant pouvait se réduire à des forces physiques, des réactions chimiques. [...]
[...] Pour Kant la cause efficiente de la vie revient à résoudre la question de pourquoi le vivant existe-t-il. Toutefois, l'analogie entre vivant et machine se retrouve dans la cybernétique de Norbert Wiener dans de nombreux termes comme mémoire vive, double cœur mais ce ne sont que des termes purement métaphoriques. Néanmoins cette analogie a été féconde, puisqu'elle à permis de discerner les contours du vivant mais ce sont bien deux domaines parfaitement séparés. Parmi les être vivants se trouvent les être humains. Alors pourrait-on extrapoler cette vision mécaniste à une société entière ? [...]
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