Il est courant d'entendre dans un musée une personne justifier qu'il aime et trouve belle telle ou telle œuvre par l'expression « elle me parle » comme si le tableau pouvait constituer une bouche de procuration pour un artiste. De même qu'on entend un réalisateur de cinéma expliquer qu'il a désiré « transmettre aux spectateurs un message ». Ainsi tout porte à affirmer que les arts seraient un moyen, dans l'intellect commun, un moyen de communication.
Pourtant, certains philosophes, dont Kant principalement, ont tenu à nier cette hypothèse, introduisant dans le débat la présence d'une tension non négligeable entre la tendance à généraliser du langage et le souci de singularité propre à toute création artistique.
Nous pouvons alors nous demander si l'essence des différents genres artistiques coïncide avec une fonction d'extérioration d'un message. En effet, comment concilier la généralisation du langage avec la particularité de l'art ?
[...] La majorité se sert de l'art pour extérioriser grâce à l'acte de création. Tout comme le langage permet d'extérioriser ses pensées internes, leur donner une consistance concrète. Ainsi, c'est de par leur aspect médiateur plus ou moins codifié, que les arts et le langage se rapprochent au point se définir l'un par l'autre. Rimbaud exprimera d'ailleurs dans un de ses poèmes des illuminations cette caractéristique en parlant de pont car l'artiste et sa création servent de passerelle entre deux mondes, même si ils sont parfois incompris Enfin de nombreux artistes ont utilisé ce type de langage à des fins éthiques, ce sont les artistes engagés. [...]
[...] Il dépasse l'entendement, prône la singularité, l'originalité. De plus la théorie selon laquelle les arts n'admettent pas de concept (réservé à la science qui privilégie les règles immuables) exclue la légitimité de règles la grammaire (langage) touche à la raison plus qu'à la sensibilité (domaine de l'art). C'est pourquoi définir les arts comme langage serait réducteur, car ce serait les enfermer dans un système complexe de lois, de préjugés, de conventions, qui une fois ignorés, empêcheraient toute compréhension de la part d'un amateur. [...]
[...] Les arts sont-ils un langage ? Il est courant d'entendre dans un musée une personne justifier qu'elle aime et trouve belle telle ou telle œuvre par l'expression elle me parle comme si le tableau pouvait constituer une bouche de procuration pour un artiste. De même qu'on entend un réalisateur de cinéma expliquer qu'il a désiré transmettre aux spectateurs un message Ainsi tout porte à affirmer que les arts seraient un moyen, dans l'intellect commun, un moyen de communication. Pourtant, certains philosophes, dont Kant principalement, ont tenu à nier cette hypothèse, introduisant dans le débat la présence d'une tension non négligeable entre la tendance à généraliser du langage et le souci de singularité propre à toute création artistique. [...]
[...] Les règles sont internes et non externes comme celles d'un langage. Ainsi nous nous trouvons en présence d'une apparente contradiction. Les arts seraient un type de langage car moyens d'expression et remplis de symboles ; mais en renieraient les caractéristiques fondatrices : concepts, lois. III. Le génie des arts est de concilier les avantages de la communication à ceux de l'esthétique, la généralisation devient avec la création artistique source de singularité. Comme une langue universelle, aux traductions infinies Tout d'abord parce que l'art précède en quelque sorte le langage articulé, de par son caractère la plupart du temps imitatif. [...]
[...] afin de comprendre une œuvre il faut avoir les capacités pour la décrypter et donc d'en connaître la grammaire Les arts sont alors une espèce de langage puisqu'ils impliquent un accord tacite entre émetteur (artiste) et récepteur (spectateur) pour être saisis. D'où l'intérêt de connaître les motivations et principes de tel mouvement, ou les règles de l'art inévitables, comme celle des trois unités du théâtre tragique. D'autant plus que pareillement au langage, les arts sont très souvent porteurs de messages. Ceci de différentes manières, à condition d'être disposé à les percevoir. Effectivement, bien que les artistes n'aient pas forcément pour but de s'exprimer, il arrive qu'inconsciemment ils fassent apparaître leur souffrance, doutes, espoirs et surtout désir. [...]
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