De Home de Yann Arthus Bertrand à Océans de Jacques Perrin, en passant par Le Syndrome du Titanic de Nicolas Hulot, le 7ème art nous a, ces dernières années, montré un environnement en danger, cherchant ainsi à nous faire réagir. Mais au-delà de l'environnement, c'est le monde total qui semble être en danger pour différentes raisons, un monde qui se définit également par la société, politique et civile, et même plus précisément, comme l'ensemble des individus pris un à un. Lorsque le monde, physique et humain, s'éloigne d'un idéal juste, sûr et sain vers lequel il devrait tendre, il semble qu'il ait besoin d'être sauvé (...)
[...] Enfin, pour ce qui est des Beaux-Arts, des artistes comme Daniel Spoerri avec son œuvre Tisch qui représente une table couverte d'objets de la vie quotidienne, critiquent la société actuelle de consommation. A tous les niveaux, tant écologiste, que politique, social, l'art engagé peut porter sa contribution au sauvetage du monde dans la mesure où il permet d'affirmer des réalités qu'il faut combattre. Cependant, tous les arts sont loin d'être engagés. Qu'en est-il alors de cet art qui ne porte aucun message ? Est-il inutile du fait de son non- engagement ? [...]
[...] Ne peut-il pas lui aussi contribuer à sauver le monde ? La dimension libératrice de l'art peut jouer un rôle important dans cette perspective. En effet, comme Kant l'affirme, l'art trouve sa fin en lui-même, c'est-à-dire que pour l'artiste, l'intérêt est dans la création. Que ce soit pour un peintre, un musicien, un réalisateur, un auteur, ou même un danseur, son œuvre est un moyen d'expression qui lui permet de se libérer de ses angoisses, ses désirs, ses pulsions négatives. [...]
[...] C'est le cas par exemple des tragédies classiques, qui avaient pour finalité la catharsis, c'est-à-dire la purgation des passions : en s'identifiant à des personnages dont les passions sont punies par le destin, le spectateur est délivré de ses propres pulsions négatives. Ainsi, en amont et en aval de l'œuvre d'art, l'utilité est de libérer les individus de leurs passions, et ainsi d'éviter la violence. Certes, au niveau individuel, l'art a un effet bénéfique sur l'homme, mais le monde se résume-t-il à un ensemble d'individus ? [...]
[...] L'art peut-il sauver le monde ? De Home de Yann Arthus Bertrand à Océans de Jacques Perrin, en passant par Le Syndrome du Titanic de Nicolas Hulot, le 7ème art nous ces dernières années, montré un environnement en danger, cherchant ainsi à nous faire réagir. Mais au-delà de l'environnement, c'est le monde total qui semble être en danger pour différentes raisons, un monde qui se définit également par la société, politique et civile, et même plus précisément, comme l'ensemble des individus pris un à un. [...]
[...] Si l'on revient à l'art chrétien, on peut dire déjà qu'il comporte effectivement des limites. En effet, ce n'est pas en lui-même qu'il sauve les âmes, mais indirectement, puisque il s'agit simplement d'un moyen par le biais duquel les croyants ne se détournent pas de la religion et de la quête de leur salut. Par ailleurs, si l'on se place du point de vue des non- croyants, cet art peut avoir deux dimensions différentes. Soit il a un rôle purement décoratif, comme par exemple les vitraux colorés des églises, si l'on ne se sent pas du tout concerné par le message transmis, ou si on n'en comprend pas le sens profond. [...]
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