L'art a pendant longtemps été confondu avec la technique. Etymologiquement, art vient d'ars, qui signifie manière, métier, savoir-faire. Le premier sens de « art » est donc la technique. Le deuxième sens est les beaux-arts, l'art qui vise à produire du beau. Hegel classe les arts selon un ordre particulier, du plus matériel au plus expressif, du plus contraint au plus abstrait :
[...] Le génie serait le résultat de conditions particulières telles que la drogue, mais les artistes rejettent la drogue car sinon l'œuvre ne serait que le résultat de la drogue, non de l'artiste. Le génie serait donc avant tout du talent. D'après Kant, le génie est une disposition innée de l'esprit par laquelle la nature nous donne des règles à l'art Les caractéristiques du génie sont : - L'originalité. L'habileté ne fait pas le génie, la technique ne fait pas le neuf. [...]
[...] Il s'impose, il ne subit pas la contrainte ; c'est une sorte de libération). Conclusion L'œuvre d'art est une création autonome (elle ne renvoie à rien d'autre qu'elle-même), le jugement porté sur elle ne peut donc s'en tenir aux conditions de sa création, à son créateur, etc. L'œuvre a une vie, elle vieillit, elle change : faut-il la laisser vieillir ou la restaurer ? L'œuvre, en stimulant les sens, stimule aussi l'imagination, l'entendement, elle donne à penser. Elle est une réserve de sens. [...]
[...] Un universel sans concept Quand on dit de quelque chose que c'est beau, on fait un jugement qui se veut universel, qui prétend valoir pour tout homme. On pense que n'importe qui pourrait apprécier cette œuvre. Mais le jugement universel est aussi subjectif : pour qu'il soit objectif, il faudrait des critères ; or il n'existe pas de critères du jugement esthétique, il n'y a pas de concept du beau. On ne peut convaincre quelqu'un qu'une œuvre est belle avec des arguments rationnels. Peut-on éduquer le goût ? Le goût en lui-même peut s'éduquer (cf. le métier de nez) ; l'éducation se fait par la pratique. [...]
[...] L'imitation d'une belle réalité extérieure Si on fait de l'art une copie de la réalité, il n'aurait pas une fin très noble, pour trois raisons : - Les œuvres seraient forcément inférieures au modèle ; - Ce serait inutile ; - Ce serait vain, creux. Pascal dit, à ce propos : Quelle vanité que la peinture qui attire l'admiration, pour la ressemblance des choses dont on admire point les originaux On évalue l'œuvre d'art en fonction de ce qu'elle représente : plus le modèle est beau, plus l'œuvre est belle. Kant : Ce n'est pas la représentation d'une belle chose mais la belle représentation d'une chose (Critique du jugement). L'art n'est donc pas de l'imitation, l'artiste est libre par rapport à la réalité. [...]
[...] C'est un art engagé qui critique, conteste la réalité. L'œuvre n'est pas forcément ancrée dans le contexte historique, elle peut concerner n'importe quel conflit, à n'importe quelle époque. Instrument de politique ; propagande L'art est au service du pouvoir politique (cf. Mao, Hitler). La simple photo d'une personnalité politique peut être considérée comme de la propagande. L'expression de la subjectivité individuelle L'œuvre d'art reflèterait la personnalité d'un artiste. L'artiste serait celui qui est capable d'utiliser ses pulsions et de leur donner un caractère compréhensible par tout le monde. [...]
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