Le jugement esthétique continue le travail de création. Le plaisir que nous procure l'oeuvre d'art est désintéressé = plaisir de la sensibilité et de l'intelligence (comme faculté de faire des liens). Par ex on va aimer un tableau parce que telle impression suscite telle idée. Le propre de l'art est de ne servir à rien (pas de fonction utilitaire). Lorsqu'on contemple une oeuvre d'art, c'est pour elle-même, ce n'est pas pour consommer ; le plaisir est indépendant de la consommation et de la possession (...)
[...] Il est dans la manière dont il m'affecte. L'agréable est lié aux inclinations (qui relèvent de la faculté de désirer) et en cela il s'oppose au jugement de goût en ce sens qu'il est entièrement libre et désintéressé. L'agréable et le beau ont un caractère subjectif, mais la subjectivité du beau est d'un autre ordre : le jugement de goût droit à une universalité subjective». Cette prétention à l'universalité se fonde sur l'idée qu'il y aurait une manière de sentir commune à tous les hommes, qui pourrait leur faire trouver belles les mêmes choses universalité de droit, non de fait (théorie / réalité). [...]
[...] L'idée de contemplation suggère d'abord la passivité du plaisir éprouvé devant l'oeuvre mais aussi l'effort d'analyse par lequel l'intelligence voudrait rendre compte du plaisir = conscience réfléchie du plaisir. Pour apprécier une oeuvre d'art, il faut la regarder, l'écouter, la lire, plusieurs fois. Il y a toujours des choses à découvrir, des choses qui nous échappent. * Les effets de la contemplation esthétique C'est une expérience qui nous fait sortir de soi et entrer dans l'univers de l'artiste suggéré dans l'oeuvre = enrichissement. Dans la contemplation esthétique je suis entraîné loin des appétits immédiats et des préoccupations pratiques, mis à distance du réel concret dans son aspect utilitaire. [...]
[...] En réalité, elle montre les conditions de toute oeuvre d'art : il faut un objet et un artiste, un objet et un spectateur, qui doit jouer le jeu et entrer dans la danse, un objet et une institution, laquelle valide l'idée que c'est de l'art. le même objet peut alternativement être regardé en tant qu'objet artistique puis redevenir un simple objet technique = utilitaire dans la vie courante. [...]
[...] * Conception platonicienne de l'art comme imitation. L'art n'est que mensonge et illusion. C'est une mauvaise imitation de la réalité. Ex de l'artiste peintre représentant un lit sur sa toile : il le représente à partir du lit du menuisier copie du lit sensible), qui l'a construit à partir de l'idée de lit, c'est-à-dire sa définition : c'est un copie du monde intelligible. Lit du peintre = copie d'une copie : «l'art d'imiter est donc bien éloigné du vrai», qui est dans le monde intelligible. [...]
[...] Pour définir le beau, il faut éviter l'écueil du dogmatisme qui consisterait à énoncer des critères objectifs et celui du scepticisme qui nous porterait à dire «tous les goûts sont dans la nature». Le beau est ce qui produit un plaisir esthétique. Analyse kantienne du beau Le beau est l'objet d'un plaisir désintéressé. Dire que quelque chose est beau, ce n'est pas énoncer une propriété inhérente à l'objet : le jugement ne m'apprend rien sur la nature objective de la chose. Le beau n'est pas réellement comme les autres propriétés, indépendantes de moi. Le beau est dans la façon dont l'objet m'affecte. [...]
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