Dans l'Evangile selon Saint Luc 10. 38-42, on peut lire « Comme Jésus était en route avec ses disciples, il entra dans un village et une femme du nom de Marthe le reçut dans sa maison. Elle avait une sœur nommée Marie qui, s'étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Marthe s'affairait à un service compliqué. Elle survint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur m'ait laissée seule faire le service ? Dis-lui donc de m'aider. » Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et t'agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. C'est bien Marie qui a choisi la meilleure part ; elle ne lui sera pas enlevée. »
Cette parabole invite à reconsidérer la valeur de la contemplation face à l'action. La contemplation étant présentée comme « la meilleure part ».
Mais qu'en est-il alors de l'art, lequel est entendu en premier lieu comme une production ? Il requiert l'action, du moins l'activité de l'artiste sur la matière.
[...] Cette idée se conçoit d'autant mieux avec les arts non figuratifs. Malevitch par exemple, aboutit à une abstraction géométrique, le suprématisme où les formes géométriques sont sobres, de tons souvent noir, blanc qui donneront justement Carré noir sur fond blanc. Et si cela parvient à s'imposer comme œuvre, c'est vraiment que l'on peut parler d'une satisfaction qui va au-delà de la satisfaction sensible, et atteint un autre type de satisfaction, qui pourrait peut-être être celle de l'esprit. Mais si l'esprit est capable de contemplation en art, cela ne veut pas pour autant dire qu'il y parvient immédiatement, et avec aisance. [...]
[...] Ce pourquoi l'on a tendance à en faire un contemplatif, un rêveur. La contemplation serait alors comprise comme une étape préalable à la création elle-même, un stade qui permettrait de trouver l'inspiration en quelque sorte. Qui plus est, s'il est facilement concevable qu'un artiste puisse contempler la nature, ou les œuvres de ses pères, pour s'en inspirer, notamment dans les arts picturaux, le problème se pose en d'autres termes pour ce qui concerne les arts qui ne sont pas visuels. [...]
[...] Art et contemplation Dans l'Evangile selon Saint Luc 10. 38-42, on peut lire Comme Jésus était en route avec ses disciples, il entra dans un village et une femme du nom de Marthe le reçut dans sa maison. Elle avait une sœur nommée Marie qui, s'étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Marthe s'affairait à un service compliqué. Elle survint et dit : Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur m'ait laissée seule faire le service ? [...]
[...] La contemplation étant présentée comme la meilleure part Mais qu'en est-il alors de l'art, lequel est entendu en premier lieu comme une production ? Il requiert l'action, du moins l'activité de l'artiste sur la matière. Comment l'art est-il alors concerné par la contemplation ? Est-ce dans l'art que l'on peut prétendre atteindre la contemplation ? Celle-ci n'a-t-elle pas un sens en dehors de l'art ? L'art est une production avant toute chose, la contemplation, au sens de la seule observation, peut apparaître comme une étape nécessaire, mais elle n'est pas suffisante à l'artiste pour créer. [...]
[...] Ainsi, l'initiation comporte six étapes. La première étape est le désir naturel pour un seul beau corps, auquel succède l'amour de tout les beaux corps, c'est-à-dire le fait de tenir pour une et identique la beauté qui réside dans tout les corps Vient ensuite la compréhension que la beauté des âmes est plus précieuse que celle qui appartient au corps. Le monde sensible des corps peut alors être abandonné au profit de l'amour des belles âmes. Il devient possible de passer de la beauté des âmes à la beauté des actions, c'est-à-dire des occupations et des règles de conduite Ce stade correspond à la beauté de la vie pratique, éthique ou politique dans la recherche de la gloire ou la conduite héroïque. [...]
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