Le terme « art » vient du mot latin « ars » qui désignait dans l'Antiquité, un savoir-faire, c'est-à-dire la maîtrise accomplie d'une technique. On parle alors de « l'art militaire », des « arts martiaux » ou encore de « l'art culinaire ». Dans ce sens ancien, tout domaine qui nécessite la maîtrise d'un savoir-faire peut devenir un art, soit un ensemble de techniques.
Pourtant, aujourd'hui, lorsque nous parlons de l'art, c'est l'Art. Nous réservons ce terme à la désignation des Beaux-Arts, tels que la peinture, la sculpture, la photographie, l'architecture...
Intéressons-nous désormais au terme « nature ». Dans le sens de notre problématique, le mot nature ne renvoie pas à la nature humaine, à l'essence universelle de l'Homme, mais à la nature comme milieu naturel. C'est l'ensemble de ce qui existe dans l'Univers, l'ensemble du monde végétal, animal et minéral. Selon cette définition, l'Homme fait partie de la nature, c'est un être naturel.
[...] L'art représente alors, dans ce cas, une imitation directe de la nature. Il a pour mission d'être une reproduction fidèle de la réalité. Au final, le peintre qui imite est restreint, car il doit représenter la stricte vérité, telle qu'elle est et chacun la voit différemment. Le risque est de faire une mauvaise imitation, car celle-ci est difficile. Mais alors, la création permet-elle d'être plus libre dans la représentation? Il est possible que la création permette d'être plus libre, et ce, pour diverses raisons. [...]
[...] On peut prendre l'exemple des arts abstraits et cubiques qui ne représentent rien de concret mis à part des formes diverses et géométriques. De telles représentations n'existent pas dans la nature. L'art de créer permet de regarder en soi même, dans son coeur, dans sa tête et permet de ne pas regarder ce qui nous entoure. Il est possible que la création permette de se retrouver! Enfin, elle nous permet d'être maître de soi, de ses actions, d'être libre et surtout elle nous autorise à être seul juge de notre oeuvre. [...]
[...] Tous ces détails qui feront toute la différence. Si l'on prend l'exemple du tableau Saint-Joseph Charpentier de Georges de La Tour, la lumière de la bougie éclaire les visages et principalement celui de la petite fille. Cette lumière intense vers une enfant fait ressortir l'innocence, la pureté, l'insouciance des jeunes années et les sentiments de chaleur et d'apaisement qui se dégagent du tableau. Il y a aussi un jeu de contrastes avec le vieillard qui est dans l'ombre, peut-être une couleur symbolique de la mort future. [...]
[...] Créer et imiter sont deux réalisations similaires. De fait, d'après Alberti le peintre ne doit pas seulement obtenir une ressemblance totale, il doit encore lui ajouter la beauté Toute la création de l'artiste est là : il doit rendre la réalité plus belle qu'elle ne l'est et l'imitation doit porter le réel à un niveau d'intensité plus élevé ce qui donne à voir la nature. Et là, nous avons une grande difficulté qui nous permet de confirmer que l'art ce n'est pas une imitation, mais bien le contraire : l'imitation est un art. [...]
[...] L'art est une imitation de la nature, mais il peut aussi la créer sous une autre forme. La création, c'est réaliser quelque chose de nouveau et l'imitation permet de créer, de faire naître des sentiments nouveaux. Elle peut donner une dimension particulière et différente à chaque peinture ; elle rend la nature plus belle et agréable. Sans l'imitation de cette nature, l'art serait différent, incompris et peut-être inexistant et notre vision du monde serait triste et fade. L'art est donc une belle imitation de la nature, mais c'est aussi une belle création de sentiments apaisant le corps et l'esprit. [...]
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