Art et beauté sont dans l'opinion commune mis en relation. La beauté apparaît comme une condition nécessaire à l'oeuvre d'art. L'art, qui s'adresse à l'intellect, aux sens et aux émotions se confond avec le beau qui, à travers une chose, procure une sensation de plaisir et de satisfaction, donc aussi aux sens. Ainsi, une oeuvre est définie en tant qu'oeuvre d'art car elle est qualifiée de belle. Pourtant, l'art n'a pas forcément pour but d'être beau. L'objet, bien que n'étant pas « beau » n'en perd néanmoins pas sa valeur artistique (...)
[...] C'est justement ce sentiment positif (l'agréable) qui pourrait nous pousser à reformuler la question en L'art peut-il se passer de référence à l'agréable ? Pour E. Kant, est agréable ce qui plaît aux sens de la sensation ce qui satisfait au plaisir. Des lors, l'art pourrait être abordé par la notion d'agréable qui se rattache au domaine de la jouissance et qui n'a pas pour but de cultiver l'individu. Chacun peut déclarer cette musique est agréable et devrait même dire cette musique m'est agréable En effet, l'agréable se fonde sur un sentiment personnel et individuel. [...]
[...] Philosophie L'art peut-il se passer de référence au beau ? Art et beauté sont dans l'opinion commune mis en relation. La beauté apparaît comme une condition nécessaire à l'œuvre d'art. L'art, qui s'adresse à l'intellect, aux sens et aux émotions se confond avec le beau qui, à travers une chose, procure une sensation de plaisir et de satisfaction, donc aussi aux sens. Ainsi, une œuvre est définie en tant qu'œuvre d'art car elle est qualifiée de belle. Pourtant, l'art n'a pas forcément pour but d'être beau. [...]
[...] Mais comme la majorité l'affirme, on s'y conforme. L'art et le beau ayant la problématique commune du plaisir, on ne peut échapper à la référence de beauté pour s'intéresser à l'art. Il est vrai que la plupart des individus n'iraient pas accrocher dans leur salon un tableau qu'ils ne trouvent pas beau, qui ne satisfasse pas à leurs sens. L'une des autres raisons à cette relation art/beau désormais établie est la confusion qui s'est opérée entre art et beaux arts. [...]
[...] L'individu ne sera alors pas capable de dépasser l'appréhension de l'art par le beau et ne pourra pas porter un jugement objectif sur l'œuvre. Alors que, comme développé précédemment, il ne faudrait pas avoir accès, entrer en relation, avec l'art si nous n'avons pas toutes les cartes en main, toutes les clés de compréhension et d'analyse du travail de l'artiste, on peut néanmoins affirmer que cette appréhension de l'art par la notion de beauté pousse tout de même des personnes modestes et peut-être peu cultivées à porter l'attention sur un tableau. [...]
[...] Alors que dans l'antiquité, un profil grec ravissait, même de nos jours, les sens de ceux qui le découvrait, il n'avait pas pour principale fonction d'être beau mais avant tout, par exemple, de montrer la supériorité de l'homme par rapport aux animaux. L'art n'existe pourtant pour la plupart des individus, ignorants innocents qu'à travers la notion de beauté. Pour eux, l'art a alors la seule fonction de plaire et a seulement cette finalité. La question l'art peut-il se passer de référence au beau ? contient en elle-même la preuve qu'avec les siècles une relation s'est établie entre art et beauté. [...]
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