Nous verrons alors, que de nombreux préjugés ancestraux nous ont amenés à nous détacher des vraies valeurs du travail (...)
[...] Toutefois, ce point de vue est réducteur : il est faux de ne pas distinguer le travail aliénant du travail en général. Le travail est ce qui relie tous les hommes, en disparaissant il coupe toute communication, toute socialisation. Or la socialisation est importante, la société est un lieu d'expression qui permet à l'homme d'affirmer ses opinions donc de construire sa liberté. [...]
[...] Le travail, qu'il soit physique ou intellectuel permet de nous instruire et donc de nous construire. L'instruction amène alors l'homme à réfléchir et même parfois à se libérer de l'emprise des autres. Prenons l'exemple de Gandhi, qui en allant travailler dans les pays européens a permis à l'Inde de devenir indépendante en 1947, d'être libérée de l'emprise des colonisateurs. Son travail de réflexion n'aurait pas pu être effectif s'il n'avait pas travaillé (dans le sens physique) en Angleterre : son déplacement vers l'Europe lui a permis de voir que l'homme européen est plus libre que l'homme asiatique et il a répandu ses idées. [...]
[...] Le travail est aussi objet de souffrance avec le christianisme où l'on voit, dans la Genèse, Adam qui est chassé du paradis pour avoir croqué le fruit défendu, la pomme. Cette punition sera alors réservée pour les plus faibles personnes comme les esclaves dans l'Antiquité, ou bien même le tiers-état au Moyen- âge (les nobles combattent, courtisent mais ne travaillent pas mais aussi avec les autochtones lors des grandes périodes de colonisations (idée illustrée dans La Controverse de Valladolid) et même les esclaves noirs. On peut donc penser que le travail déshumanise l'homme. [...]
[...] Prenons l'exemple du voleur, par besoin il va voler la nourriture des autres perpétuellement, il tombe alors dans l'immoral et vole, dans une certaine mesure, la liberté d'autrui mais aussi parfois sa liberté : des réactions inconscientes pourront se déclencher, la culpabilité le rongera et des angoisses pourront apparaître. Le travail aurait donc pu empêcher tout cela. Enfin, le travail est une représentation à petite échelle de la société. La société est un lieu où l'on peut exercer sa liberté et affirmer ses opinions donc son existence. Si on en est exclu, alors tout cela disparaît. Le chômeur en est l'exemple parfait, il est exclu de la société car il est vu comme un profiteur et ses opinions ne sont pas prises en compte. [...]
[...] Il a perdu sa liberté, il est enfermé dans le monde du travail. On en déduit alors que le travail est nuisible à l'accomplissement de l'homme et donc à sa liberté. On peut alors se demander ce qu'il se passerait s'il disparaissait. Voltaire a dit dans son célèbre conte philosophique, Candide ou l'optimisme : le travail éloigne de nous trois grands maux : le vice, l'ennui et le besoin En travaillant, l'homme serait libéré de l'ennui qui lui rappelle le temps qui passe, la solitude et l'avancée vers la mort. [...]
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