Si l'homme est un animal politique, comme le dit Aristote, alors son bonheur réside, au moins en partie, dans la participation à la vie de la cité. Mais quelle constitution organise la cité de façon juste ? Et peut-on déterminer qu'une constitution, qu'un régime politique est meilleur qu'un autre ? Pour Aristote qui est un philosophe finaliste, c'est possible, car chaque chose est faite en vue d'un but d'un projet (...)
[...] Aristote : La Politique, Livre III : Etat et intérêt général Commentaire d'un extrait du livre III de La Politique d'Aristote, sur la notion d'Etat et l'intérêt général. Texte étudié Quand la monarchie ou gouvernement d'un seul a pour objet l'intérêt général, on la nomme vulgairement royauté. Avec la même condition, le gouvernement de la minorité, pourvu qu'elle ne soit pas réduite à un seul individu, c'est l'aristocratie, ainsi nommée, soit parce que le pouvoir est aux mains des gens honnêtes, soit parce que le pouvoir n'a d'autre objet que le plus grand bien de l'État et des associés. [...]
[...] La forme est ce qui individualise une matière pour en faire une substance, c'est à dire quelque chose de stable. Le changement de forme implique donc le changement d'essence. Ainsi une cité deviendra différente si sa constitution (forme) change, alors même que sa population (matière) reste identique. Mais au-delà de la forme, ce qui compte c'est la finalité. La nature ne fait rien en vain (Métaphysique). Pour Aristote, tout être naturel poursuit un objectif, une fin naturelle, et c'est en la comprenant que nous le comprenons. [...]
[...] Au contraire, pour le fondateur du lycée, la politique n'est pas un savoir, et il n'y a pas une seule constitution ou cité idéale, celle dirigée par un philosophe roi. Il y a diverses constitutions, presque aussi bonnes les unes que les autres, car fonction de la cité qui les a choisies. Pour Aristote, la cité ne doit pas être uniformisante, sans quoi elle anéantirait les libertés individuelles. De plus ce texte montre combien Aristote mêle forme et matière, éthique et politique. [...]
[...] Ainsi une cité peut évoluer si l'orientation de son gouvernement change, alors même que sa constitution reste identique. La finalité de la constitution prime sur son apparence et sur la nature de la population. Cette conception éthique de la politique qui considère que la fin de l'état est d'assurer le bonheur commun, comme la fin de la vertu est d'assurer le bonheur individuel, est largement partagée aujourd'hui. Elle a toutefois été combattue à la Renaissance par Machiavel pour qui la politique est avant tout le produit d'un réalisme amoral. [...]
[...] (Aristote, La Politique, Livre III) Introduction Si l'homme est un animal politique, comme le dit Aristote, alors son bonheur réside, au moins en partie, dans la participation à la vie de la cité. Mais quelle constitution organise la cité de façon juste ? Et peut-on déterminer qu'une constitution, qu'un régime politique est meilleur qu'un autre ? Pour Aristote qui est un philosophe finaliste, c'est possible, car chaque chose est faite en vue d'un but d'un projet. Ce concept de finalité, le péripatéticien l'a utilisé tant pour écrire sa biologie que son éthique. [...]
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