Aristote naît en 384 av. J.-C. à Stagire en Macédoine grecque à la mort de son père, il est admis dans l'Académie fondée par Platon à Athènes. Celui-ci ne tarde pas à remarquer les qualités intellectuelles exceptionnelles du jeune homme et lui confie rapidement des tâches d'enseignement. Il y demeurera vingt ans, jusqu'à la mort de Platon. Aristote prend alors quelques distances avec l'Académie, en même temps qu'avec les idées de son maître. Il est alors appelé par Philippe de Macédoine afin de devenir précepteur de son fils, Alexandre, encore adolescent à la mort de Philippe (335 av. J.-C.), Aristote, de retour à Athènes, fonde le Lycée, école rivale de l'Académie platonicienne. Il y enseigna en marchant sous une sorte de péristyle (péripatos) (...)
[...] Sa réflexion sur l'art s'exprime notamment à travers un ouvrage inachevé et qui nous est parvenu sous une forme tronquée : La Poétique. Malgré son inachèvement, ce livre a connu un retentissement extraordinaire (jusque dans la littérature contemporaine, voir Le Nom de la rose d'Umberto Eco, par exemple), et il n'est pas un théoricien de l'art qui ne se soit mesuré aux idées qu'il propose. La conception aristotélicienne de l'art L'art est production et création Le mot art (technè ou poièsis en grec ancien), sous la plume d'Aristote, désigne aussi bien l'art de construire, de guérir, de naviguer, etc., que celui du peintre, du sculpteur, du danseur 36 ou du poète tragique, que nous connaissons aujourd'hui sous l'expression beaux-arts Aussi, Aristote évoque-t-il régulièrement l'art en général qui est d'abord la faculté de produire, de créer des œuvres qui n'ont pas en elles- mêmes leur principe, lequel réside dans celui qui les produit : l'artiste. [...]
[...] De la catharsis tragique à la psychanalyse Cette idée va connaître un développement célèbre dans l'œuvre et la pratique de Freud. à l'origine, la psychanalyse encore primitive est appelée cure cathartique ou encore talking cure : par le dialogue avec le praticien, le patient est amené à traduire sous forme verbale les causes de ses névroses et s'en trouve, par là même, purgé et libéré. La contemplation esthétique peut également, selon Freud, participer d'une telle libération. Dans un article de 1908 intitulé La création littéraire et le rêve éveillé (in Essais de psychanalyse appliquée, Gallimard, 1933), le psychanalyste autrichien explique, à la fin de l'article, comment le plaisir formel suscité par l'œuvre d'art est un spectacle : l'artiste représente ces fantasmes qui peuvent nous faire honte et nous les donne à apprécier, sous forme voilée, à travers son travail et leur mise en forme. [...]
[...] à la mort de Philippe (335 av. J.-C.), Aristote, de retour à Athènes, fonde le Lycée, école rivale de l'Académie platonicienne. Il y enseigna en marchant sous une sorte de péristyle (péripatos). D'où l'usage du terme de péripatéticiens pour désigner aussi bien les professeurs que les élèves du Lycée. à la mort d'Alexandre le Grand, dans un contexte politique menaçant, Aristote, comme Socrate soixante-quinze ans plus tôt, est accusé d'impiété. Il choisit l'exil et se réfugie à Chalcis dans l'île d'Eubée. [...]
[...] La puissance divine, qui embrasse l'univers tout entier, serait seule capable de l'y établir. Le beau résulte ordinairement du nombre et de l'étendue, et la perfection pour un État est de réunir à une juste étendue un nombre convenable de citoyens [ ] Chaque chose, pour posséder les propriétés qui lui sont propres, ne doit être ni démesurément grande ni démesurément petite, car elle a perdu sa nature spéciale, elle est pervertie33. Une juste mesure Une belle chose est comme une belle cité, justement proportionnée, faute de quoi elle est dénaturée. [...]
[...] Ainsi, l'art est-il aussi bien esthétique (il plaît) que métaphysique (il révèle l'essence du réel et des hommes). L'Œdipe-Roi comme moyen de la catharsis Rappelons ici brièvement l'intrigue de la pièce de Sophocle qui permet d'illustrer la théorie aristotélicienne. Le roi Œdipe apprend que la peste qui ravage Thèbes est un châtiment divin : la peste cessera lorsque les assassins de l'ancien roi Laïos seront identifiés et jugés. Œdipe est, à la stupéfaction générale, désigné par Tirésias le devin comme l'auteur du crime. [...]
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