Fiche de Culture Générale sur l'?uvre d'Emmanuel Todd: Après l'Empire (3 pages)
Le problème n'est pas l'excès de puissance. Noam Chomsky, Benjamin Barber de Jihad versus Mac world (nationaliste), Hubert Védrine et l'hyperpuissance. En fait la solution doit être recherchée du côté de la faiblesse et non de la puissance. Idée que l'Amérique doit gérer l'inexorable réduction de sa puissance relative dans un monde de plus en plus peuplé et développé :
-Paul Kennedy The rise and fall of great powers: surextension diplomatique et militaire découlant classiquement d'une chute de puissance économique relative. L'Amérique ne peut plus vivre de sa seule production, et pour équilibrer ses comptes extérieurs, elle a besoin de flux de capitaux.
-Samuel Hutington The clash of civilisations : outrancier : conteste l'universalisation de la langue anglaise, recommande le repli sur le bloc catholico-protestant en abandonnant les autres alliés frappés du sceau de l'altérité culturelle.
-Robert Gilpin : Global political economy : si l'Europe et le Japon organisent chacun de leur côté leurs zones d'influence, ils rendront inutiles l'existence d'une centre américain du monde.
-Zbigniew Brzezinski, The grand chessboard : isolement géographique des Eu : population et économie mondiale concentrées en Eurasie réunifiée.
-Fukuyama : l'histoire aurait un sens et son point d'aboutissement serait l'universalisation de la démocratie libérale. Les Etat-Unis deviennent donc inutiles. Critique de Fukuyama : caractère secondaire du développement éducatif et culturel dans son modèle. Contaminé par l'économisme délirant de la vie intellectuelle américaine. Les démocraties ne se font pas la guerre (Doyle, preuve par les faits), donc avenir de paix assuré. Et donc les EU ne servent plus à rien.
[...] Contaminé par l'économisme délirant de la vie intellectuelle américaine. Les démocraties ne se font pas la guerre (Doyle, preuve par les faits), donc avenir de paix assuré. Et donc les EU ne servent plus à rien. Une démocratie parmi d'autres. Formulation inverse : la "nation indispensable" de Madeleine Albright. Hutington au contraire de Fukuyama : les valeurs démocratiques et libérales ne peuvent s'étendre à toute la planète. Cette peur de devenir inutile est un phénomène nouveau : le mythe fondateur de l'Amérique est la séparation d'avec un monde corrompu, l'Amérique terre de liberté, d'abondance et de perfectionnement moral. [...]
[...] La dimension impériale Deux modèles d'empire servent à comprendre la situation actuelle des EU. Athènes : s'est alliée à d'autres cités à cause de la menace perse. A la tête de la ligue de Délos, puis ses partenaires en ont eu assez de s'acquitter d'un tribut en navires et soldats et ont donné une somme d'argent, le "phoros". Athènes s'est servi de ce trésor pour imposer sa domination à ses anciens alliés mais Sparte a résisté. Jamais elle n'a intégré ses vassaux. [...]
[...] Et retour de la Russie et émancipation de l'Europe. On observe un recul de l'universalisme. La société américaine différentialiste. Constituée d'immigrés. Les uns acceptés, vus comme des semblables, les autres rejetés. Noirs rejetés. Aujourd'hui ce sont les Hispaniques (indiens d'origine mexicaine essentiellement) qui sont rejetés. Le rejet se voit au fait que les filles ne sont pas épousées par les WASP. Les Juifs intégrés mais ont peur que le différentialisme ne s'exerce à leurs dépens. Les fédéralistes ? Montant du déficit commercial américain Livre sur l'histoire des EU. [...]
[...] Les élites de gauche ou de droite se rejoignent pour faire valoir la même politique. Le processus électoral n'a aucun sens et le taux d'abstention s'élève irrésistiblement. Au RU restratification sociale analysée par Michael Young dans The rise of meritocracy. C'est essentiellement le cas de EU où on peut opposer une ploutocratie et une plèbe : Michael Lind, The next american nation parle de l'overclass américaine. La ploutocratie n'est pas contrôlée par le peuple, et ses dirigeants sont donc plus susceptibles de faire n'importe quoi. [...]
[...] L'avance des EU fond dans tous les domaines, y compris dans les secteurs de pointe. Gonflé par les fraudes des entreprises privées, le PNB commence à ressembler pour la fiabilité à celui de l'URSS. Ceci s'explique parce que le libre échange provoque un écrasement des salaires qui ne permet pas l'absorption de la production qui s'accroît. Cette stagnation de la demande est un sujet tabou. Déficit commercial américain est le tribut. La fragilité militaire américaine est ancrée dans l'histoire d'une nation qui n'a jamais eu à affronter un adversaire à sa mesure. [...]
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