Perception de la réalité, hallucinations, essence même, illusion, objectivité
L'apparence est une représentation, sensible ou morale, d'emblée définie de façon biaisée par rapport à la vérité, car pourvue de connaissance ontologique, de connaissance de l'être. L'apparence serait ce que nous percevons en premier, c'est un abord visuel qui nous amènerait à porter un jugement sur les choses, un jugement pas nécessairement bon, correct. Ainsi, lorsque nous abordons une personne, son apparence est ce qui va attirer en premier notre œil (matérialité des sens), et nous allons déduire de son apparence ce qu'elle est ; nous allons la définir en fonction de ce critère. Or, apparence et réalité/être vont-ils vraiment de soi ?
[...] Platon s'oppose aux sophistes qui posent l'être et du paraître. Pour lui, par rapport au ciel des idées, l'apparence est identifiée comme l'ombre des objets perceptible par les sens. Elle serait, pour Platon, synonyme de reflet, d'image, de double, de copie, de substitut, de vraisemblance, de dissemblance ou d'illusion, et représente le plus bas degré de la connaissance. Pour les stoïciens et les épicuriens , le paraître est complètement indépendant de l'être. Pour eux, les apparences, au cours de leur trajet jusqu'à nos sens, acquièrent une certaine autonomie. [...]
[...] Or, apparence et réalité/être vont-ils vraiment de soi ? La personne que je viens de rencontrer peut se révéler bien différente de ce que j'avais déduis de son apparence, ne dit-on pas l'habit ne fait pas le moine ? Il en est de même pour l'apparence des choses, des objets, nous pourrions citer par exemple les cas d'illusions d'optique, les mirages, les déformations de notre perception de la réalité comme dans les hallucinations. Nous allons répondre à la problématique suivante les apparences sont-elles trompeuses ? en deux parties. [...]
[...] En conclusion, l'être et la réalité sont des termes qui s'opposent dans la mesure où il existe des trompe l'oeil, des illusions d'optique ou des hallucinations. Pour Platon, l'apparence ne constitue qu'une illusion, une vraisemblance de l'être, ce ne serait qu'une illusion trompeuse. Mais pour d'autres philosophes comme Nietzche, Hegel ou Husserl, l'apparence est quelque chose de positif, c'est le reflet d'une profondeur, et tout comme l'art, elle révélerait la pensée profonde de l'être. Ces deux courants s'opposent, reste à savoir quel parti s'accorde le plus à notre pensée . [...]
[...] Ils enlèvent aux apparences cette détermination négative qu'on lui voue. Elles opéreraient une disjonction inclusive entre les termes de l'alternative qui oppose la surface et la profondeur. c)Pour Jean Jacques Rousseau, la coïncidence de l'être et du paraître remonte à l'âge d'or. Il distingue trois espèces d'apparence : elles peuvent être sensibles (sensation), logiques (d'entendement) ou transcendantale (raison pure). II-La réhabilitation de l'apparence. L'esthétique, naît au XVIIIe siècle, dont La critique de la faculté de juger de Kant représente un sommet ne pouvant que contribuer à la réhabilitation ontologique de l'apparence. [...]
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