L'apparence est-elle toujours trompeuse ?

Résumé du document

Pour le sens commun, il n'y a aucune différence entre l'apparence et la réalité. En effet, d'un point de vue commun, la question ne se pose même pas : ce que l'on voit est la réalité, la vérité. Pour l'opinion commune, le fait de ne pas vouloir être trompé n'est pas présent.
Cependant, il nous arrive de nous rendre compte des limites de cette affirmation : « l'apparence est la réalité ». En effet, un déguisement peut laisser supposer que l'on est quelqu'un d'autre, que l'on occupe une fonction différente. Paradoxalement, cette limite est très bien comprise par la doxa ; en effet, il existe un proverbe (« Court énoncé exprimant un conseil populaire, une vérité de bon sens ou une constatation empirique et qui est devenu d'usage commun » cf Larousse), qui est donc destiné au peuple, qui met en garde contre cette apparence : « Il ne faut pas se fier à l'apparence »
On peut donc se demander s'il faut toujours remettre en question ce que l'on voit ? Doit-on, dans tous les cas, admettre que l'apparence est la réalité en restant ignorant sur les cas ou ce n'est pas le cas ? Peut-on savoir quelle réalité se cache derrière une apparence ? Qu'est ce que la réalité si ce n'est pas ce que l'on voit et cette réalité est-elle visible ?

Extraits

[...] J'entends par réel la vérité, la seule vérité qui est la même pour tous. Dans la vie quotidienne, il n'est pas condamnable de ne pas rechercher si l'apparence est trompeuse car on ne recherche qu'une vérité simple qui nous permet de vivre paisiblement sans trop compliquer chaque action, sans prise de tête permanente. On peut cependant voir des limites à cette apparence non trompeuse Prenons l'exemple du déguisement : le but de ce concept est de tromper. On peut voir cet aspect dans de nombreux proverbes qui font partie de l'opinion commune, la doxa : l'habit ne fait pas le moine par exemple. [...]

[...] Du point de vue commun, l'apparence n'est pas trompeuse. En effet, pour la doxa la question ne se pose pas. La principale raison de cette non-interrogation est le fait que, dans la vie courante, la vie quotidienne, nous voyons de nombreuses choses banales. Ces objets sont courants et donc facilement perçus par tout le monde. En effet, lorsque nous voyons un arbre, on se ne demande pas si c'est vraiment un arbre, si en réalité, ce n'est pas autre chose. [...]

[...] Le problème que l'on peut donc soulever dans cet exemple est que, vu que l'apparence de l'arbre dépend de l'observateur, si l'apparence était la réalité, cette réalité, cette vérité se déclinerait en nombreuses versions, ce qui est clairement impossible. On voit donc que, en se basant sur des définitions précises et philosophiques, l'apparence est tout autre chose que la réalité. Or, sachant que l'on se base sur l'apparence pour se faire une idée sur la chose, le fait que cette apparence ne rende pas compte de la vérité montre bien que, d'une certaine manière, elle nous trompe. [...]

[...] Conclusion L'apparence est ce qu'on appelle la façade de quelque chose ou de quelqu'un, son allure. Le fait que c'est ce que nous voyons en premier a tendance à nous faire croire que c'est la réalité. Pour pouvoir dire si l'apparence s'oppose à la réalité, si l'apparence est trompeuse, il faut décliner plusieurs cas ou plusieurs degrés de réalité Premièrement, si on reste dans un point de vue commun, sans rentrer dans les détails, l'apparence est la réalité. En effet, pour une recherche superficielle de la réalité, cette réponse est possible : dans ce cas, l'apparence peut être considérée comme non trompeuse. [...]

[...] L'apparence est-elle toujours trompeuse ? Introduction Pour le sens commun, il n'y a aucune différence entre l'apparence et la réalité. En effet, d'un point de vue commun, la question ne se pose même pas : ce que l'on voit est la réalité, la vérité. Pour l'opinion commune, le fait de ne pas vouloir être trompé n'est pas présent. Cependant, il nous arrive de nous rendre compte des limites de cette affirmation : l'apparence est la réalité En effet, un déguisement peut laisser supposer que l'on est quelqu'un d'autre, que l'on occupe une fonction différente. [...]