Le problème est donc de savoir si la religion est naturellement culturelle à l'homme ou non, à moins que toute foi ou croyance humaine ne relève en réalité du religieux ? (...)
[...] Nous pouvons voir alors que l'homme ne peut vivre sans illusion, car à peine abandonne-t-il une illusion, qu'il la remplace par une autre. Les idéologies, politiques par exemple, ne sont-elles pas des formes de croyance ? S'il est vrai qu'il n'y a ni dieu(x), ni pratiques religieuses de type communion, sacrifice, il y a une certaine forme de croyance, de foi dans l'idéologie. Cette idéologie devient une conviction, un savoir aussi fort que si une démonstration scientifique l'avait prouvé, et il apparaît difficile de démontrer scientifiquement qu'une vision du monde est plus juste qu'une autre, car elle relève de l'herméneutique, et ainsi, est difficilement falsifiable, ainsi l'on a pu parler du communisme comme une religion. [...]
[...] Là encore, l'assertion «l'homme est un animal religieux semble être mise à mal. Freud et Marx ont tous deux donné une explication à la religion : le premier, une explication psychologique, et le second, une explication sociale. Selon Freud, l'homme est semblable à un enfant qui cherche constamment la protection et l'amour de son père, seulement le père biologique de l'homme-enfant n'est pas éternel, c'est pour cela, que l'homme va s'inventer un père tout puissant, qui le protègera toute sa vie, et ce père, c 'est dieu. [...]
[...] Il apparaît donc, que l'homme est un animal qui se fait de moins en moins religieux. Enfin, des penseurs sont allés jusqu'à montrer l'illusion que la religion représente, en expliquant le rôle qu'elle joue dans nos consciences ou sociétés. Cette dénonciation et mise à nue de la religion montrent d'autant plus que l'homme est capable de prendre conscience de l'illusion que la religion semble être, mais aussi de s'en détourner pour parvenir à la vérité, sans renoncer à son statut d'être humain. [...]
[...] De plus, un homme qui réalise son humanité ne semble plus être l'homme religieux mais l'anti-religieux car il est libéré des mythes, des préjugés, d'une morale qui empêche la réflexion autonome. Mais cette prétendue émancipation religieuse ne semble être qu'une illusion car il apparaît qu'il est dans la nature de l'homme de croire de façon irrationnelle. Aussi, sans doute peut-on élargir le concept de religion qui définissait au début du devoir une sorte de transcendance, à la croyance, la foi irrationnelle en un dieu, un esprit, une valeur, au bien fondé d'un recherche scientifique, à un discours politique télévisé. [...]
[...] Sujet : L'homme est-il un animal religieux ? La formule animal religieux suggère que l'homme se distingue des animaux grâce à la religion, qui semble être un produit de la culture humaine. Nous disons animal religieux comme nous disons animal parlant en effet la religion, comme le langage semble jouer sur un double registre, ces deux activités semblent naturellement culturelles puisque le langage qui est universel engage une langue particulière et la religion semble elle aussi universellement humaine, mais sa pratique diffère fortement selon les cultures. [...]
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