Philosophie, André Gorz, voiture, idéologie sociale, Ivan Illich, dépendance matérielle, capitalisme, liberté relative, Ford, industrie automobile, matérialisme
La voiture a une emprise sur l'homme car il ne peut vivre sans elle, il vit pour s'en occuper, la payer. Afin d'étayer son argument, Gorz s'appuie sur des nombres donnés par Ivan Illich dans un article, « l'Américain type consacre plus de mille cinq cents heures par ans à sa voiture », en incluant le crédit pour rembourser l'achat de la voiture, pour l'entretien, le carburant, et le temps passé à l'intérieur de celle-ci ; cela équivaut à quatre heures quotidiennes. L'homme ne pense plus qu'à sa machine, le bien-être d'être dedans, et sans s'en rendre compte, il travaille pour elle, pour subvenir à ses besoins, la voiture devient comme un bébé qui demande toujours de l'attention.
[...] Plus loin, l'auteur nous annonce que les ouvriers accédèrent rapidement à ce produit ; mais les ouvriers, pour la plupart, travaillaient dans des usines d'assemblage pour créer des voitures, avec l'usine Ford par exemple, qui s', avec l'usine Ford par exemple, qui s'est créé fin XIXe-début XXe. L'ouvrier se lève le matin, prend sa voiture en direction du travail, passe sa journée pour rembourser celle-ci. L'automobiliste dépend de sa voiture, crée par l'industrie dans laquelle il travaille. L'aliénation de l'automobiliste se fait donc au profit de sa propre entreprise, ce qui lui permet de garder un employé. [...]
[...] Philosophie André Gorz, L'idéologie sociale de la bagnole Ecologica En quoi la voiture correspond-elle à une illusion de liberté ? La voiture donne l'impression de liberté car nous pouvons aller, en apparence, où nous voulons, quand nous le souhaitons, mais cette liberté est sous condition, un peu comme une liberté sous caution pour sortir de prison : nous avons la liberté, mais il y a une contrepartie à fournir. Pour la voiture, la contrepartie est d'avoir du carburant, et d'avoir l'argent nécessaire pour faire faire les réparations de la voiture par un professionnel, il faut alors également avoir un professionnel à proximité. [...]
[...] La voiture permet d'habiter en banlieue ou à la campagne et pouvoir travailler au centre-ville. Et pour réaliser les petits trajets que le service ferroviaire ne couvre plus la voiture peut le faire. Seulement, ces trois problèmes ont pour origine la voiture : les villes furent éclatées afin que la voiture puisse rester sans créer d'immenses bouchons –même si ceux- ci subsistent. Avec tous ces bouchons, les villes furent embuées par les déjections de CO2 des voitures, un brouillard permanent flotte dans les villes, l'air est polluée par les voitures elles-mêmes. [...]
[...] L'automobiliste est également soumis à des lois et aux autres usagers. Donc, la voiture peut nous offrir la liberté, avec des dépendances à un tiers, que ce soit des marchands, pour nous vendre le carburant nécessaire afin que la voiture fournisse l'activité dont nous avons besoin, de nous vendre le service de réparation ; que ce soit pratique, avec les différentes routes qui s'offrent à nous ; ou par rapport à la loi, avec les limitations de vitesse. Une liberté avec autant de conditions n'est pas la liberté. [...]
[...] Il est vrai que la plupart du travail se trouve en ville ; mais les hommes aiment de plus en plus habiter à la campagne, ne pas vivre dans le bruit, la pollution ambiante, et se rapprocher du calme et de l'air frais que nous offrent les forêts. Il faut tout de même choisir un endroit spécifique pour obtenir le calme, car aucun lieu n'est à l'abri d'une ligne de chemin de fer. Heureusement pour le calme, de nombreuses lignes de chemin de fer ne sont plus en service ; mais celle-ci sont, pour la plupart, de petites lignes, celles dites d'inter-cité qui ne couvrent pas une longue distance. Ces trois problèmes ont trouvé une solution commune, qui est la voiture. [...]
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