Analyse de quelques passages du livre 'phèdre' de Racine. En particulier: analyse des vers 1225-1250/1252-1264/1273-1294
Oenone, la nourrice et confidente de Phèdre (l'épouse de Thésée et la belle-mère d'Hippolyte), sur l'avis de sa maîtresse, rend visite à Thésée, le père d'Hippolyte, et lui confirme que son fils est amoureux de son épouse.
Thésée convoque son fils, Hippolyte (qu'il a eu d'une précédente union avec une amazone). Face aux accusations de son père, Hippolyte nie tout mais lui avoue qu'il est amoureux d'Aricie, la soeur de ses ennemis (les Pallantides).
[...] Phèdre, la brillante est la petite fille du Soleil (comme l'exprime le vers 1274). Elle évoque de qui elle est descendue (v1274), qui est son aïeul (v1275) Vers 1273-1294 - les sentiments qui l'emporte dans l'âme de la reine - le mécanisme et la fonction du fantasme. Interprétation métaphysique Au vers 1273, elle se juge Misérable c'est-à-dire méprisable. Cependant, il s'agissait pour Phèdre de vivre une solitude observée. Notons que Racine utilise au vers 1246 l'expression mon malheur de trop près observée qui montre qu'une Reine ne peut jamais être vraiment seule physiquement. [...]
[...] Dans sa seconde tirade, Phèdre va utiliser le verbe brûler (vers 1266) mais c'est une brûlure presque sans cause : Pour qui ? demande-t-elle (vers 1267). Hippolyte n'est donc plus seul la cause de la souffrance, le couple qu'il forme avec Aricie focalise la haine, et c'est surtout la haine de sa rivale qui prend le dessus. Il y a donc changement d'objet de la souffrance. On se dit que Racine a utilisé Aricie uniquement pour faire naître cette ultime douleur dans le cœur de la Reine, comme l'instrument d'une dernière blessure (Aricie a pris ma place). [...]
[...] + La frustration-la culpabilité et un abattement total de Phèdre La folie de Phèdre se fixe sur Aricie Il faut perdre Aricie (v1259) et appelle Thésée à juger sa rivale. Puis la folie s'estompe et Phèdre revient à elle : la terreur commence. Elle est associée à la reconnaissance du désir de tuer, désir primaire d'une âme jalouse. Un champ lexical du meurtre marque ce passage : crimes (1269), homicides (1271), sang (1272). On notera aussi deux images très physiques qui valorisent l'épouvante : chaque mot sur mon front fait dresser mes cheveux (v1268) et mes homicides mains (v1271). [...]
[...] Scène 1 à 5 : -scène 1 : À l'annonce de la nouvelle de la part d'Oenone, comme quoi son fils Hippolyte aime Phèdre, Thésée laisse éclater sa colère. -scène 2 : Thésée convoque alors son fils pour avoir des explications, c'est alors que Hippolyte avoue son amour pour Aricie. Thésée s'emporte et le livre à la vengeance de Neptune. Hippolyte tente de se défendre mais, en vain. -scène 3 : Thésée est seul, il s'adresse à son fils qui vient de partir, sur la condamnation qu'il vient de prononcer. L'amour paternel semble réveiller Thésée. [...]
[...] Dans les vers 1257-1263, sa jalousie devient furie vengeresse, au nom aussi de son orgueil je ne puis souffrir un bonheur qui m'outrage (v1257). Elle se veut impitoyable. Mais qui pourrait la venger ? Thésée qui en veut à ce sang odieux (v1260) qui coule en Aricie ? La tromperie par laquelle elle a fait accuser Hippolyte que son père a déjà décidé de châtier ! Il reste donc Aricie qu'elle veut perdre 1259) (c'est-à-dire faire périr avant de se rendre compte qu'elle n'est tout de même pas coupable d'être aimée d'Hippolyte ! [...]
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