Pour Pascal, l'amour-propre c'est n'aimer que soi et ne considérer que soi, c'est une puissance trompeuse.
« Nous ne sommes pas si assurés que nous choisissons le vrai, de fait que n'ayant d'assurance qu'à cause que nous le voyons de toute notre vue, quand un autre voit de toute sa vue le contraire, cela nous met en suspens et nous étonne. […] L'homme est ainsi fait qu'à force de lui dire qu'il est un sot, il le croit ;et à force de se le dire à soi-même on se le fait croire, car l'homme fait lui seul une conversation intérieure, qu'il importe de bien régler… ».
L'amour propre est trompeur car c'est l'illusion de soi-même, on aime en soi des qualités que l'on n'a pas et que l'on veut avoir ; on aime les gens qui vont dans notre sens et on hait ceux qui nous disent la vérité sur nous-mêmes. Donc l'amour propre est une puissance trompeuse, qui consiste à aimer une partie de nous-mêmes qui n'existe pas, que nous inventons.
[...] Il faut avoir une pensée de derrière et juger de tout par là, en parlant cependant comme le peuple. Cela donne une image de l'homme hypocrite envers lui, c'est un narcissique refoulé, il admire des qualités qu'il n'a pas dont il se vente. L'amour propre amène à une manipulation de soi-même et des autres Ainsi la vie humaine n'est qu'une illusion perpétuelle, on ne fait que s'entre-tromper et s'entre flatter. Personne ne parle de nous en notre présence comme il en parle en notre absence. [...]
[...] La société donne donc l'illusion d'une réalité qui n'existe pas : Nous haïssons la vérité, on nous la cache ; nous voulons être flattés, on nous flatte ; nous aimons à être trompés, on nous trompe. Donc La société donne et prend soin de conserver l'illusion d'une réalité qui n'existe pas . par rapport à la connaissance : Pensée 85 : Raison des effets. Il est donc vrai de dire que tout le monde est dans l'illusion car encore que les opinions du peuple soient saines, elles ne le sont pas dans sa tête, car il pense que la vérité est où elle n'est pas. [...]
[...] par rapport au bien : p73 pensée n°26 "toutes les occupations des hommes sont à avoir du bien et ils ne sauraient avoir de titre pour montrer qu'ils le possèdent par justice car ils n'ont que la fantaisie des hommes , ni force pour le posséder sûrement." Pensée 110 Contrariétés. Après avoir montré la bassesse et la grandeur de l'Homme. Que l'homme maintenant s'estime son prix. Qu'il s'aime, car il a en lui une nature capable de bien ; mais qu'il n'aime pas pour cela les bassesses qui y sont. Qu'il se méprise, parce que cette capacité est vide ; mais qu'il ne méprise pas pour cela cette capacité naturelle. [...]
[...] Avec tout cela, cette médecine ne laisse pas d'être amère à l'amour propre. Il (l'Homme) en prend le moins qu'il peut, et toujours avec dégoût, et souvent même avec un secret dépit contre ceux qui la lui présentent Malgré notre besoin d'entendre des louanges, ceux qui nous les disent nous dégoûtent, et ça " ne laisse pas d'être amer à l'amour propre". Ce serait donc une partie de bien en nous, parce qu'au fond de nous on est amères de se faire flatter pour quelque chose qui n'est pas. [...]
[...] Une puissance trompeuse Pensée 91 page 100 : «Nous ne sommes pas si assurés que nous choisissons le vrai, de fait que n'ayant d'assurance qu'à cause que nous le voyons de toute notre vue, quand un autre voit de toute sa vue le contraire, cela nous met en suspens et nous étonne.[ ] L'homme est ainsi fait qu'à force de lui dire qu'il est un sot, il le croit ;et à force de se le dire à soi-même on se le fait croire, car l'homme fait lui seul une conversation intérieure, qu'il importe de bien régler L'amour propre est trompeur car c'est l'illusion de soi-même, on aime en soi des qualités que l'on n'a pas et que l'on veut avoir ; on aime les gens qui vont dans notre sens et on hait ceux qui nous disent la vérité sur nous- mêmes. Donc l'amour propre est une puissance trompeuse car ça consiste à aimer une partie de nous-mêmes qui n'existe pas, que nous inventons. L'image que cela donne de l'homme . par rapport à la morale : Pensée 83 p 97 : raison des effets. Gradation .le peuple honore les personnes de grande naissance ; les demi- habiles les méprisent disant que la naissance n'a pas un avantage de la personne mais du hasard. [...]
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