Ce document est une dissertation de philosophie entièrement rédigée qui porte sur le thème de l'amour-propre. Elle en propose ainsi une définition précise et discute principalement deux thèses majeures. D'abord, l'amour-propre y est présenté comme la racine du Mal moral, mauvaise influence de l'être humain qui le conduit à commettre de mauvaises actions. Mais cette vision de l'amour-propre y est discutée et contrebalancée par une autre thèse qui veut que l'amour-propre puisse, en réalité, s'avérer nécessaire pour l'être humain et l'inscrire, paradoxalement, dans une dimension vertueuse de l'existence.
[...] Par comparaison, elle se blesse dans son amour propre, et se met à désirer ce qu'elle envie aux autres. Cet état d'esprit, qui perdure toute sa vie, la conduit à commettre de mauvaises actions, l'adultère étant un exemple parmi tant d'autres. Suivre son amour propre, c'est entretenir une relation passionnelle avec soi-même. Or, les passions affectent notre jugement. Je peux avoir la conviction d'être la personne la plus intelligente du monde, pour autant, il est peu probable que les autres le pensent aussi. [...]
[...] Malgré cela, dans un second temps, nous tenterons de penser l'amour propre comme nécessaire à l'être humain, et, paradoxalement, comme partie intégrante d'une dimension vertueuse. Tout d'abord, l'amour propre constitue une mauvaise influence pour l'être humain en ce sens qu'il est la racine du Mal. L'amour propre est, par définition, l'estime que nous nous portons au regard de ce que nous sommes. Nous nous vouons un amour plus ou moins intense en fonction de ce que les autres pensent de nous, mais aussi en fonction de ce que nous accomplissons. [...]
[...] En effet, l'amour propre ne peut-il pas s'avérer nécessaire à notre bien-être? Comment alors condamner quelque chose qui nous est nécessaire? Pouvons-nous réellement enlever l'amour propre à un être humain sans le léser dans son identité intrinsèque? Enfin, si l'amour est un sentiment positif, l'amour propre ne peut-il pas entraîner des effets de même nature, au point de devenir un mouvement vers la vertu? Toutefois, l'amour propre peut également s'avérer nécessaire pour les êtres humains et s'inscrire dans une dimension vertueuse. [...]
[...] Autrement dit, l'amour propre n'aurait plus de rapport avec le Mal moral, au contraire, il serait l'effet d'une vertu et du Bien. C'est en tout cas ce qu'affirme Descartes dans Les Passions de l'âme. En effet, pour le philosophe, la générosité est une vertu permettant à l'être humain de s'estimer légitimement. La disposition généreuse d'un Homme est ce qui l'autorise à nourrir une estime de lui-même. Toutefois, Descartes distingue deux sortes d'estime: d'abord l'estime illégitime, qu'il proscrit, parce qu'elle prend en compte des considérations sociales et esthétiques qui n'ont pas de valeur sur le plan moral, et ensuite l'estime légitime, celle qui reconnaît la valeur authentique de l'être humain, à savoir son libre-arbitre. [...]
[...] A l'inverse, quand autrui se plaît à me déprécier, paradoxalement, cet amour propre peut s'effacer au profit d'une haine de soi. Ainsi, l'amour propre soulève deux problèmes. Tout d'abord, l'amour propre est censé être un sentiment que j'éprouve pour moi-même, et pourtant, ce sont les autres qui se chargent de le forger ou de le détruire en me jugeant. Or, autrui ne voit pas ce que je suis mais ce que je parais être. Donc, mon amour propre se développe ou s'effondre à coups de jugements superficiels. De plus, l'amour propre peut aussi renseigner sur la nature du Mal. [...]
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