L'eugénisme allemand : quand Hitler se met de la partie
Depuis le début de son règne en 1933, Hitler prônait la pureté de la race germanique. Cet objectif le conduisit à mettre en application des politiques eugénistes qui consistaient à favoriser la fécondité des humains supérieurs, mais surtout à contrer la reproduction des humains considérés comme déficients. Les camps de concentration qu'il mit sur pied traduisaient cette idéologie et permettaient ainsi d'éliminer les principaux problèmes sociaux qui émanaient selon lui des communistes, des Juifs, des homosexuels, des prostituées, des personnes souffrant d'un handicap, etc. Bref, tous ceux qui auraient pu nuire à la montée imminente d'un peuple fort et respecté.
En 1945, le tribunal de Nuremberg a décrété que les exactions commises par le régime hitlérien constituaient des crimes contre l'humanité. Ce chef d'accusation se définit par «l'assassinat, l'extermination, la réduction en esclavage, la déportation et tout autre acte inhumain commis contre toute population civile, avant ou pendant la guerre, ou bien les persécutions pour des motifs politiques, raciaux ou religieux».
Les règles du jeu en Russie
«Entre février et avril 2007, les skinheads ont assassiné un Kirghiz, un Tadjik, un Arménien et un citoyen russe à la physionomie non slave». (...)
[...] Les crimes commis par Hitler étaient plutôt axés sur l'élimination de toute forme de «déficience sociale» allemande, tandis que ceux perpétrés par le mouvement néo-nazi visent l'exclusion des étrangers. Un handicapé ou un homosexuel russe n'écoperont pas de leur rage soi-disant eugéniste. Par contre, un immigrant arabe ou africain sera précisément la cible de leur colère. Bref, quelqu'un qui ressort du lot, par la couleur de sa peau ou par des traits différents du reste de la population de race blanche, représentera une victime de premier choix. [...]
[...] 15 OCTOBRE 2008 Deux époques : deux «jeux de société» Introduction 2 L'eugénisme allemand : quand Hitler se met de la partie 2 Les règles du jeu en Russie 2 La roulette russe est enclenchée 3 Les jeux sont faits 3 Introduction must secure the existence of our people and a future for White children! Heil Hitler!» La motivation derrière les actes criminels posés actuellement par les jeunes skinheads russes semble explicite dans ce slogan fasciste. Mais l'idéologie de l'eugénisme allemand est-elle seule à avoir conditionné la naissance de cette branche du mouvement néo-nazi, responsable des crimes racistes dans l'ex-URSS? [...]
[...] En d'autres mots, les skinheads veulent se reconnaître dans l'histoire du nazisme allemand. La roulette russe est enclenchée Quand le mouvement skinhead a-t-il pris place dans la «charmante» société russe? Tout a commencé en 1992, lorsque l'économie centralisée fut soudainement remplacée par une économie de marché. La privatisation de nombreuses entreprises entraîna des répercussions instantanées: la société se retrouva en récession économique, les chômeurs se multiplièrent par milliers et l'éducation des enfants en prit un coup. En effet, les parents se souciaient beaucoup plus de leur propre survie que de leurs progénitures, ce qui jeta à la rue quatre millions d'enfants et d'adolescents. [...]
[...] Une forme d'assimilation de la pensée raciste venait d'envahir une communauté de jeunes à risque, ce qui mena à la création du mouvement skinhead. Les jeux sont faits Ces considérations portent à croire que c'est un ensemble de facteurs socioéconomiques et éducationnels qui aurait permis l'émergence et la croissance du mouvement skinhead depuis les années 90 davantage que la rhétorique de l'eugénisme allemand. D'un certain point de vue, ce dernier semble n'avoir été qu'un prétexte à toute leur violence, voire même un modèle de brutalité. [...]
[...] Les règles du jeu en Russie «Entre février et avril 2007, les skinheads ont assassiné un Kirghiz, un Tadjik, un Arménien et un citoyen russe à la physionomie non slave». «Les statistiques font état d'une croissance vertigineuse des crimes racistes en Russie. Selon le ministère russe de l'Intérieur actions judiciaires ont été ouvertes en 2004 pour crime à caractère raciste en en 2006, et 356 en 2007. C'est le nombre approximatif de Russes se prénommant skinheads aujourd'hui. Par définition, ce mouvement néo-nazi représente un regroupement d'extrême droite manifestant du racisme par des propos accusateurs en s'appuyant sur certains discours politiques comme ceux d'Hitler. [...]
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