L'approche de Tocqueville s'écarte de la méthode des écrivains politiques qui jusque là commençaient leurs études par une étude de l'homme pur et simple. Tocqueville considère pour sa part l'Etat social comme une cause première des lois.
L'Etat social (ex : l'égalité) est la cause qui fait qu'un régime a des caractéristiques particulières, même si il y en a d'autres (géographie, tradition) secondaires.
L'Etat social qui est le moteur des régimes démocratiques est l'état d'égalité (...)
[...] C'est un doux despotisme qui pourvoit aux besoins des hommes et facilite leurs plaisirs. La démocratique donne naissance a une nouvelle forme de despotisme, à une société se tyrannisant elle-même. La description de la tyrannie de la majorité : Tocqueville a conscience de des pressions de groupes d'intérêts particuliers. Il affirme également que la majorité de l'humanité est dépourvue de la capacité de parvenir a des convictions rationnelles, parce que les hommes ont rarement le temps et la patience de rechercher la connaissance, et la rationalité, car il est obligé de gagner son pain. [...]
[...] Tocqueville considère pour sa part l'Etat social comme une cause première des lois. L'Etat social (ex : l'égalité) est la cause qui fait qu'un régime a des caractéristiques particulières, même si il yen a d'autres (géographie, tradition) secondaires. L'Etat social qui est le moteur des régimes démocratiques est l'état d'égalité Tocqueville ne considère pas l'homme prisonnier d'un déterminisme total. Seulement, il doit faire avec les outils que Dieu lui a donné (conditions matérielles) et en tirer le meilleur parti. Si le triomphe de la démocratie est inéluctable, il reste quand même à l'homme à transformer en avantage les potentialités de cet état démocratique. [...]
[...] Cela va développer l'esprit commercial. L'individualisme et le matérialisme sont compensés par l'esprit de compassion et un adoucissement des manières. A mesure que les conditions s'égalisent, les hommes prennent conscience de leur ressemblance. Ils sont plus doux que dans la société féodale où ils étaient soumis aux solidarités sociales. La révolution démocratique dévoile la bonté de l'homme. A noter un parallélisme entre l'homme démocratique de Tocqueville et l'homme naturel de Rousseau La démocratie détend les liens sociaux mais elle resserre les liens naturels. [...]
[...] IV/ LA JUSTIFICATION DE LA DEMOCRATIE Dire que Tocqueville dresse ici une justification de la démocratie serait contraire à l'esprit de son ouvrage. Il tente en fait de saisir les tendances de la démocratie et les tourner vers l'avantage, mais il prend garde d'exprimer une préférence soit pour la démocratie, soit pour l'aristocratie. Les destinataires de De la démocratie en Amérique furent à la fois des partisans et des critiques de la démocratie : Tocqueville chercha a modérer les passions des partisans et à apaiser la crainte des adversaires. [...]
[...] Le père spirituel de cette idée est Descartes avec sa méthode philosophique. La passion du bien être matériel et de son propre bien privé pousse a ne porter aucune considération pour les affaires publiques et cela rend l'homme démocratique beaucoup trop enclin a accepter le despotisme doux Résoudre le problème de la démocratie implique de faire une place en elle pour la liberté et la réémergence de la vertu publique Développement du matérialisme Le reproche que fait Tocqueville au principe d'égalité n'est pas qu'il encourage les hommes a rechercher des satisfactions illégales, mais qu'« il les absorbe entièrement dans la recherche des jouissances permises C'est le développement d'un matérialisme honnête. [...]
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