La conscience est fréquemment évoquée comme ce qui différencie l'être humain de l'animal. En soulignant qu'elle est "toujours implicitement morale", Alain renforce ici cette idée, puisque la morale est aussi réservée à l'humanité. Inversement, sont "inconscients", au sens traditionnel, ceux qui ne pratiquent jamais de recul en soi-même pour se juger (...)
[...] Comment sauver la morale ? S'il faut ainsi admettre que ma conscience n'est pas capable de repérer mes vrais motifs, elle n'en conserve pas moins sa portée morale: Freud considère que la conscience n'est précisément rien de plus que le résultat d'une intériorisation des normes morales. On aboutit à une situation troublante: je peux juger mes propres actes, mais je ne peux repérer leur origine. Conclusion Alain participe d'une conception encore optimiste de la conscience: celle- ci aurait le pouvoir de voir clair en moi, et son versant moral confirme d'abord mes capacités d'auto-analyse. [...]
[...] Elle est donc essentielle à la conscience elle-même, ici définie comme "savoir revenant sur lui-même" B. La personne comme centre Le savoir faisant ainsi retour sur lui-même se recentre sur la personne. Ce faisant, la personne se réapproprie en quelque sorte ce qu'elle sait. Un tel mouvement ne peut être fait sans but. Le but, c'est de "décider et de se juger". C. Une conscience implicitement morale De la sorte, toute conscience présente un versant moral. Même s'il n'est pas explicité, il est toujours là, ne serait-ce que dans le projet initial de se juger. [...]
[...] Rousseau disait bien que la conscience ne se trompe jamais, pourvu qu'on l'interroge. Exemple: ai-je été lâche en telle circonstance? Je le saurai si je veux y regarder. Ai-je été juste en tel arrangement? Je n'ai qu'à m'interroger ; mais j'aime mieux m'en rapporter à d'autres. (Alain, Définitions) Introduction La conscience est fréquemment évoquée comme ce qui différencie l'être humain de l'animal. En soulignant qu'elle est "toujours implicitement morale", Alain renforce ici cette idée, puisque la morale est aussi réservée à l'humanité. [...]
[...] L'immoralité Ne pas vouloir penser qu'on pense, c'est ne pas contrôler la pensée: cela est supportable dans une rêverie sans conséquence, mais ne le serait pas dès que la pensée ainsi développée pourrait avoir des applications pratiques. C. L'inconscience est immorale Inconscient=celui qui ne s'interroge pas, qui ne prend pas sa pensée comme objet de pensée. Font partie de cette inconscience immorale, les opinions, même appliquées à d'autres opinions, et les savoir-faire strictement pratiques. III. L'examen de conscience et la volonté A. Moralité et volonté "Conscience, conscience! Instinct divin"(rousseau): comment un tel instinct pourrait-il se tromper? [...]
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