La conscience semble caractériser l'homme et en faire un sujet capable de se connaître et d'agir en pleine conscience de ses actes. D'où vient alors que parfois nous refusons de nous reconnaître dans ce que nous faisons et déclarons ne pas en être responsables ?
Pour Alain, l'inconscient ne peut servir d'excuse ni de prétexte pour une quelconque déresponsabilisation (...)
[...] Pour Alain aussi, tout homme est capable de voir clair en lui-même pour agir en son âme et conscience et ainsi ne pas se tromper. L'inconscient n'est donc que faiblesse ou manque d'efforts. Lignes 12 a 14 : Alain montre ensuite grâce a des exemples qu'il est toujours possible de se réinterroger sur soi-même pour vérifier la moralité d'une de ses actions ou d'un de ses jugements. La question que l'on se posera alors portera toujours sur l'être que nous sommes car, pour être moral et agir bien, il faut savoir exactement qui pense et qui agit en nous. [...]
[...] Alain, Définitions : la conscience Commentaire philosophique d'un extrait de Définitions d'Alain, sur la conscience. Texte étudié La conscience est le savoir revenant sur lui-même et prenant pour centre la personne humaine elle-même, qui se met en demeure de décider et de se juger. Ce mouvement intérieur est dans toute pensée ; car celui qui ne dit pas finalement : "Que dois-je penser?" ne peut être dit penser. La conscience est toujours implicitement morale ; et l'immoralité consiste toujours à ne point vouloir penser qu'on pense, et à ajourner le jugement intérieur. [...]
[...] Or il semble, pour autant, incontestable que certaines de nos pensées nous échappent sans que cela soit volontaire. L'inconscient ne pourrait-il pas dans ce cas nous inviter à une meilleure connaissance de nous même et à une plus grande responsabilité ? II) Partie critique Certes il est facile de recourir a l'inconscient pour excuser lâchement certaines de nos fautes (mauvais jugements, mauvaises actions). Nous pouvons aisément dire : je ne savais pas ce que je faisais, je n'ai pas voulu cela . [...]
[...] Alain établit donc ici un lien entre bien penser et bien agir, et il nous conduit, de ce fait, vers une conception intellectualiste de la morale. Alain peut dès lors définir l'immoralité comme un manque de conscience, c'est à dire de réflexivité sur soi ne pas savoir que l'on pense C'est donc, selon lui, l'absence de jugement intérieur sur la valeur de nos pensées ne se posent aucune question d'eux-mêmes à eux-mêmes qui peut Engendrer des actions injustes. Or cette absence de jugement intérieur sur la valeur de nos pensées se produit dès que l'on ajourne ce jugement, c'est-à-dire dès qu'on le retarde. [...]
[...] L'inconscient auquel Alain fait ici allusion et qu'il considère comme immoral est l'inconscient tel que Freud l'a défini, autrement dit le fait qu'il soit possible de penser sans avoir conscience de penser. Lignes 7 a 10 : Alain passe en revue tout ce qui peut être dit inconscient, c'est.-à-dire tout ce qui peut être pensé sans le retour réflexif qui caractérise la conscience ce qui n'exc1ut pas» signifiant : on pourra qualifier aussi d'inconscients). Il précise ainsi que l'on peut notamment avoir des opinions sur des opinions c'est-à-dire réfléchir sans pour autant réfléchir sur soi-même, et qu'il est toujours possible également de réfléchir sur les savoir-faire, sans se réinterroger soi-même. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture