A la question qu'est-ce qui caractérise l'être humain, l'une des facultés éminemment mises en avant est la conscience. L'homme est conscience. La philosophie ne se doit-elle pas d'interroger cette certitude ? Quand est-ce que nous pouvons nous décrire pleinement conscients ? Quelles sont les conditions pour remplir cet état de conscience ?
Selon Alain, l'homme est pleinement conscient lorsqu'il remet en question ses actions dans le but d'exercer sa responsabilité. Dans une première partie l'auteur montre que l'exercice de la conscience suppose l'existence de passions. Par la suite, il déclare que ce n'est pas une condition suffisante : la conscience implique une éthique morale. Il conclut que ce questionnement se fait au moyen du doute (...)
[...] Selon lui, lorsque les passions sont suivies et non raisonnées, on ne peut pas réellement parler de passion, mais plutôt d'affections du corps comme La colère, le désir, la peur puisqu'ils échappent à la maitrise de la conscience. La conscience n'est pas permanente. En l'exerçant, on exerce sa responsabilité car on évite de se laisser diriger par des actions quotidiennes ou passionnelles. L'une des caractéristiques les plus nobles de la conscience est cette liberté de choix offerte à nos individualités, qui est plus de l'ordre d'un devoir moral que d'une liberté. Ainsi, nous accomplissons notre Métier d'homme conformément aux règles qui s'y attachent. Mais peut-on concevoir une morale sans devoir ? [...]
[...] Cette détermination s'observe dans le fait que l'animal ne peut résister c'est-à-dire exercer sa capacité de réflexion. Puisqu'ils ne peuvent l'exercer, l'auteur conclut qu'ils n'ont pas de conscience. Les animaux n'ont pas cette capacité à se dissocier du monde. Attention, l'auteur ne dit pas que dans la mesure où l'animal n'est pas conscient il se laisse emporter par ses passions. Au contraire il pense que parce que l'animal n'a pas de passion, c'est-à-dire une forme d'intériorité où naitrait ces passions, l'animal n'a pas de conscience. [...]
[...] Quelles sont les conditions pour remplir cet état de conscience ? Selon Alain, l'homme est pleinement conscient lorsqu'il remet en question ses actions dans le but d'exercer sa responsabilité. Dans une première partie l'auteur montre que l'exercice de la conscience suppose l'existence de passions. Par la suite, il déclare que ce n'est pas une condition suffisante : la conscience implique une éthique morale. Il conclut que ce questionnement se fait au moyen du doute. Dans une première partie, l'auteur affirme que sans passion il n'y a pas de conscience. [...]
[...] Ces terreurs paniques peuvent être associées à la notion de passion. L'étymologie va dans le sens de cette interprétation puisque le latin patio désigne ce que l'on subit. Encore une fois l'homme qui subit ses passions agit sans hésitation et donc sans conscience Le parallélisme entre ces deux situations : passion et habitude, se repère par la répétition du mot hésitation. La comparaison de l'homme à une chose souligne le processus de perte de conscience, puisque l'homme n'est plus sujet. [...]
[...] Seule la conscience nous permet cette moralité car elle nous empêche d'être entrainés par la passion. L'auteur nous invite ici à exercer notre réflexion et responsabilité : Conscience suppose arrêt, scrupule, division ou conflit entre soi et soi. L'auteur souligne que cette moralité est peu présente puisque toutes les actions ayant un caractère habituel ou exceptionnel en sont dépourvues. En effet l'habitude se définit par l'absence d'hésitation, de doute de soi, de blâme de soi et donc aussi de conscience. [...]
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