Introduction
Rousseau, dans son œuvre l‘Emile ou de l‘éducation nous fait part de sa vision de l‘éducation. Celle-ci ne doit pas être qu‘une instruction, consister à accumuler des connaissances sans prendre le temps de forger un individu, un citoyen, un mari, un ami. Au XVIIIème siècle, l‘éducation est un idéal que tout le monde a le droit d‘atteindre. Il semble important d‘enseigner. Mais selon Rousseau, dans l‘enseignement « il s‘agit moins d‘instruire que de conduire ». Et il s‘agit pour nous ici de réfléchir sur cette maxime. Pour cela, il semble important dans un premier temps de définir les termes de cette maxime pour comprendre et bâtir le sujet de réflexion. On entend par instruire le fait de « mettre en possession des connaissances nouvelles, dispenser un enseignement à un élève, enrichir l‘expérience ou les connaissances de quelqu‘un » . Instruire vient du latin instruere et signifie « outiller, bâtir, munir ». Dans la relation professeur élève il s‘agit de la transmission du savoir par le professeur envers l‘élève. Quant à conduire, ce mot vient du latin conducere ou ducere qui signifie « mener quelque part, guider » . On peut donc prendre le mot conduire au sens de éduquer, mot qui vient de la même origine latine ducere. Eduquer signifie conduire hors de. Et en fait, éduquer c‘est conduire hors de l‘état d‘enfance. Il s‘agit donc de voir en quoi il est nécessaire d‘éduquer et d‘être éduqué. En effet, ce qui différencie l‘Homme de l‘animal, c‘est le fait qu‘il soit éduqué. Pour autant, un être humain qui n‘a pas reçu d‘éducation se comporte-t-il comme un animal ? Pourquoi selon Rousseau il est plus important d‘éduquer que d‘instruire alors que la mission première de l‘école a longtemps été l‘instruction ? Quel rôle l‘état, l‘école, le professeur pensent ils avoir dans l‘instruction et dans l‘éducation des élèves? On peut d‘ailleurs noter à cet égard le fait que quand l‘état français prend en charge l‘enseignement à partir de 1828, le ministère crée à cet effet est appelé « ministère de l‘instruction publique ». Ce ministère a été rebaptisé « ministère de l‘éducation nationale » en 1932. Ce terme est a été conservé depuis. Au XIXème, on peut le voir par le nom du ministère qui gère l‘enseignement, l‘important est encore d‘instruire celui qui entre à l‘école. L‘élève vient apprendre, empiler des connaissances. Et puis peu à peu l‘école, les professeurs viennent aider les parents à éduquer leurs enfants. Mais alors quelles en sont les formes ? En fait, par cette réflexion sur la maxime de Rousseau il s‘agit de voir si l‘école est plus un lieu d‘éducation que d‘instruction ? L‘éducation et l‘instruction sont elles deux notions qui s‘opposent ? Pour cela, on verra donc que la nécessité d‘être éduqué est inhérente à l‘Homme pour accéder à la culture, et que l‘éducation est devenue une priorité à l‘école et enfin, on verra qu‘il est nécessaire d‘éduquer pour instruire. Ces deux notions ne sont pas incompatibles mais plutôt complémentaires.
[...] p à 7 A/ce qu'attendent les parents aujourd'hui de l'école d'un point de vue éducatif . p à 6 B/Par l'éducation civique et l'ECJS il s'agit d'éduquer à la citoyenneté : instruire pour éduquer . p à 7 Il est nécessaire également d'éduquer pour instruire . p à 10 A/mettre en place un cadre, élaborer des règles au sein de la classe pour intégrer et instruire . p à 9 B/le rôle du professeur est donc essentiel : doit donner l'exemple, doit s'adapter à son public . p à 10 Conclusion . [...]
[...] Ainsi il doit aussi participer à cette construction. Et il y participe notamment par l'éducation. D'ailleurs, le professeur doit être un exemple en ce qui concerne les valeurs à transmettre. Un professeur qui ne respecte pas les valeurs de la démocratie telles que l'égalité, le respect, n'aura aucun pouvoir sur l'éducation de ses élèves. De même, comment des élèves pourront-ils intégrer le fait qu'il faut arriver à l'heure en classe si le professeur n'est pas ponctuel ? Ce dernier n'aura aucun raison de reprocher à ses élèves d'être en retard si lui-même l'est régulièrement. [...]
[...] Il existe une part de culture, d'éducation en lui. Cependant, des séquelles font qu'il aura du mal à s'intégrer. La société, l'éducation elle-même est indispensable au développement de l'être humain. Lucien Malson, dans son ouvrage les enfants sauvages, démontre que « le comportement chez l'homme ne doit pas à l'hérédité spécifique ce qu'il lui doit à l'animal ». Un être humain, lorsqu'il est privé dès ses premières années de son environnement culturel sera incapable de s'adapter à la société. Sans l'éducation des parents, sans contact avec l'extérieur, on ne peut vivre en société. [...]
[...] Il faut noter que le conflit professeurs-parents est vraiment d'actualité. Alors que ces éducateurs devraient échanger entre eux sur la manière d'agir sur les enfants-élèves ou adolescents-élèves, ils s'accusent mutuellement sur leur rôle éducatif. Ne serait-ce pas mieux de se centrer sur l'intérêt des élèves, sur leur éducation et leur instruction plutôt que de se préoccuper des erreurs de chaque éducateur? L'erreur justement ne serait-elle pas d'éduquer chacun de son côté, chacun à sa manière sans se préoccuper de celui qui est concerné ? [...]
[...] La nécessité d'être éduqué est inhérente à l'Homme A/l'Homme doit s'insérer dans une société, dans une culture Kant disait que « l'humanité est la seule espèce animale qui ait besoin d'être éduquée ». Quant à Danton, il affirmait « qu'après le pain, c'est d'éducation que le peuple a le plus besoin ». D'après ces deux auteurs du XVIIIème siècle, tout comme Rousseau, l'éducation est une nécessité mais aussi un besoin. L'Homme ne peut rester dans un état de Nature. Et il n'y a d'humanité que dans la culture. [...]
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