Nous avons tous le sentiment intérieur de notre liberté. Pour Descartes, la « liberté de notre volonté » se connaît immédiatement « sans preuves » par la « seule expérience que nous en avons ». Et il est vrai que notre premier mouvement en face de la liberté est celui d'une revendication passionnée. La liberté nous apparaît comme un droit. Nous exigeons qu'on la reconnaisse et tout ce qui menace de l'enfreindre nous est insupportable… "Mieux vaut la misère que la servitude…Vivre libre ou mourir…" Autant de slogans qui entraînent l'adhésion !
Que la liberté soit revendiquée au nom de la dignité humaine : c'est parce que je suis un Homme que je revendique le droit d'être maître de ma conduite. Ou au nom de l'égoïsme : la liberté sexuelle totale prônée par W. Reich ne s'apparente-t-elle pas plus davantage à la licence, à la loi du bon plaisir qu'à la vraie liberté ? La revendication n'en est pas moins universelle.
Etymologiquement, le mot vient de «liber » qui veut dire : homme libre, par opposition à «servus » : esclave. Ce sens social participe à un sens particulier : celui de la liberté extérieure. Celle-ci est l'absence de contrainte extérieure physique ou morale, l'absence de sujétion aux autres hommes. Elle existe négativement chaque fois qu'un homme n'est pas empêché par d'autres d'agir ou obligé à certains actes extérieurs. Il convient dès lors de parler des libertés, car il existe autant de libertés que de contraintes dont l'individu est affranchi.
[...] La liberté est une propriété de la volonté de tous les êtres raisonnables (Kant) La liberté Sartrienne L'homme ne peut pas faire autrement que d'être libre Ce qui définit l'homme, et c'est en cela qu'il s'oppose à la chose, à l'animal, c'est qu'il est toujours conscient de quelque chose. Il est conscient de lui-même, il est conscient qu'il pense (ou bien qu'il ne pense à rien), il est conscient du monde qui l'entoure, etc. C'est cette conscience qui lui fait découvrir ce qu'est le néant. [...]
[...] Comme la loi s'applique identiquement à tous, celui qui n'a jamais eu d'accident Qui maîtrise parfaitement son véhicule et dépasse de quelques kilomètres/heure la vitesse autorisée sera sanctionné, alors même qu'il ne représente aucun danger, ni pour lui-même ni pour autrui. L'interdit, en ce cas, limite la liberté. Rousseau a donc parfaitement raison de dire que l'homme qui s'en remet aux décrets de s raison morale n'a pas besoin de la loi pour agi. Malheureusement, il faut bien reconnaître que la sagesse philosophique est la chose du monde bien partagée. En conséquence, interdire est le seul moyen de préserver l'ordre social et la liberté collective. [...]
[...] Mais le libre-arbitre n'est pas toute la liberté, ni la plus haute. Il y a une liberté –celle des sages, des saints, des grandes personnalités morales- qui est maîtrise de soi, affranchissement à l'égard des passions serviles, adhésion au bien. Les diverses libérations Le mérite, le démérite, le devoir, l'obligation morale, la responsabilité, dit Kant, n'ont de sens et de réalité que si l'on suppose la liberté. La preuve de la liberté se fonde donc sur l'impératif catégorique : je dois, donc je puis Je puis, c'est-à-dire je suis capable d'agir par une détermination qui ne vienne que de moi. [...]
[...] VII- Le pouvoir politique et la liberté L'autorité politique est un instrument de domination L'homme est né libre et partout il est dans les fers La citation de Rousseau constitue la première phrase du Contrat Social. Le citoyen de Genève exprime par là deux idées. Premièrement, que l'homme naturel (ou primitif) vivait, avant la constitution de la société, heureux et libre. Deuxièmement, que la société, en instaurant l'autorité politique, l'a rendu esclave. L'homme, né libre, est asservi par la société. Tout pouvoir politique officiel plonge l'homme dans la servitude. Rousseau pose donc un problème d'ordre politique. Pour Rousseau, le pouvoir politique repose sur la propriété. La cupidité a poussé les hommes à s'approprier la terre. [...]
[...] Ainsi se justifiera le Contrat social. La critique que Rousseau adresse à l'Ancien Régime, Marx l'adressera à la société bourgeoise moderne. Le pouvoir, selon Marx, repose sur la possession, la confiscation des moyens de production économique. Pour se libérer, les prolétaires doivent s'unir, prendre le pouvoir et s'approprier les moyens de production, qui seront désormais gérés collectivement. Le pouvoir politique garantit cependant la liberté Pour les partisans de l'étatisme, l'autorité politique garantit la liberté des citoyens. Pour les partisans du libéralisme, les citoyens peuvent à tout moment protéger leur liberté contre les abus du pouvoir. [...]
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