« Agir ou ne pas agir » : cette formule est semblable à « être ou ne pas être » de Shakespeare. Cette citation tirée de Hamlet pose un problème car en effet Hamlet souffre de ne pas pouvoir agir ce qui nous pousse à nous demander en quoi on peut dire que l'homme « est ». Serait-ce par son action, et auquel cas, l'action serait-elle alors le propre de l'existence humaine ? Car effectivement, la caractéristique de l'homme est justement de penser, faire des choix, raisonner donc plus généralement, d'agir que ce soit physiquement ou en lui-même. Mais paradoxalement, on peut aussi ne pas agir. De ce fait, est-ce que l'on existe seulement par le fait d'agir, ce qui nous donne une contenance réelle, ou bien ne pas agir nous empêche-t-il simplement d'être et de vivre ? L'homme ne serait-il alors qu'action ? Seulement, en renversant le problème, l'inaction ne pourrait-elle pas donner une existence plus concrète encore que l'action elle-même ? L'éthique joue-t-elle un rôle dans le fait d'agir ou non ?
[...] C'est à travers elle qu'un homme est ce qu'il est, qu'on le voit comme tel. L'action ne se limite néanmoins pas à l'action physique, elle pas aussi être spirituelle ou même, paradoxalement, inaction. Son champ est donc large. Mais au-delà, ce n'est pas le fait d'agir ou non qui importe, c'est davantage le fait d'agir conformément à la situation dans laquelle on se trouve impliquant alors qu'il y a l'intervention de la pensée, de la conscience morale me donnant une idée de l'action -ou la non-action- que je dois entreprendre. [...]
[...] Agir ou ne pas agir ? Agir ou ne pas agir : cette formule est semblable à être ou ne pas être de Shakespeare. Cette citation tirée de Hamlet pose un problème, car Hamlet souffre de ne pas pouvoir agir ce qui nous pousse à nous demander en quoi on peut dire que l'homme est Serait-ce par son action, et auquel cas, l'action serait-elle alors le propre de l'existence humaine ? Car effectivement, la caractéristique de l'homme est justement de penser, faire des choix, raisonner donc plus généralement, d'agir que ce soit physiquement ou en lui-même. [...]
[...] Si pour Kant l'action doit avant tout être morale, dans la réalité il apparaît parfois plus moral de ne pas agir. En effet, nous avons vu que la passion était opposée à l'action, or la passion renvoie directement aux pulsions que l'homme ne peut pas toujours contenir puisqu'elle vise à une satisfaction d'objets. Or d'un point de vue moral, action et pulsion sont parfois incompatibles, la seule échappatoire reste alors l'inaction. Freud a distingué plusieurs catégories de pulsion dont l'une d'elles est la pulsion de mort. [...]
[...] Mais alors, peut-on réellement vivre sans agir physiquement ? Certaines religions, notamment asiatiques, rejoignent le stoïcisme sur une certaine façon de penser et agir principalement concernant le détachement matériel. Mais au sens bouddhiste du terme, qu'est ce qu'une action ? Elle n'est ni bonne ni mauvaise, elle est juste favorable ou non ; ainsi, le bouddhisme nous invite à prendre conscience de nos actions et en assumer les conséquences. Cette religion pratique l'action d'un point de vue davantage spirituel car, en effet, c'est l'éloignement de toute impureté paroles ou en actes- qui prime, il faut penser et agir en conformité avec l'existence des choses et cette action vise à un renoncement des futilités par la méditation. [...]
[...] L'action peut donc ne pas être physique, mais aussi spirituelle. Changer mes désirs plutôt que l'ordre du monde : cette formule stoïcienne reprise par Descartes montre qu'il y a des choses sur lesquelles nous n'avons aucune prise, l'homme peut ainsi agir et se fixer des buts, mais au final, ces choses lui échapperont toujours, il ne peut donc agir sur lui-même. De fait, la liberté ne consisterait pas en la satisfaction de tous nos désirs, mais davantage dans notre capacité à comprendre et accepter le monde qui nous entoure. [...]
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