Ce document est un essai complet et entièrement rédigé qui porte sur le thème de la violence et de la responsabilité. En quoi l'affaire Weinstein est-elle symptomatique d'un monde dominé par les hommes ? La première partie s'attèle à décrire les notion de pouvoir, de masculin et d'abus qui pourquoi celles-ci s'intègrent dans notre raisonnement. Dans une seconde partie, nous allons nous demander s'il est envisageable d'imaginer un renversement des mentalités et ainsi un basculement vers une société matriarcale.
[...] En effet, au plus un individu accès au pouvoir, au plus il se sent puissant, au plus il se sent privilégié et intouchable, il peut facilement transgresser les règles sans devoir payer les conséquences. Le pouvoir est ainsi source d'abus, car on se sent tout-puissant. Si l'on associe cette idée de pouvoir assurant la toute-puissance, et le fait que ce sont les hommes qui sont principalement à des postes de pouvoir, on peut ainsi envisager l'affaire Weinstein comme la manifestation de toute puissance d'un homme de pouvoir, y compris au niveau sexuel. [...]
[...] L'affaire Weinstein a engendré une vague d'indignation et de protestation de la part des femmes, mais aussi, dans une moindre mesure, de certains hommes. Certains pensent qu'il y a un « après Weinstein », que maintenant les hommes ne peuvent plus se voiler la face et doivent prendre conscience, y compris au niveau politique, de tous les abus subis par les femmes dans la société. De grandes campagnes contre le harcèlement de rue, par exemple, ou d'autres mouvements invitant les femmes à dénoncer les abus subis par des hommes ont quelque peu chamboulé les relations hommes-femmes. [...]
[...] Bien que ces concepts soient faux, ils ont influencé pour des générations durant la vision et la pensée d'une supériorité masculine qui perdure encore aujourd'hui. De plus, selon les croyances religieuses, Adam est arrivé avant Ève : encore un élément qui renforce l'idée selon laquelle l'homme est supérieur à la femme. Quoiqu'il en soit, ces idées, aussi fausses ou discutables soient-elles, ont implanté cette vision de supériorité de l'homme sur la femme, qui a lui-même engendré toute une série de comportements envers les femmes. [...]
[...] En d'autres termes, ce sont les rôles qui sont implicitement attribués aux deux genres et qui sont considérés comme appropriés pour un genre et pas pour l'autre et vice-versa. Ainsi, ces différences de comportements et de rôles attribués aux deux genres représentent une construction historique et sociale. Mais comment se fait-il que le masculin prenne systématiquement le pas sur le féminin ? De nombreux observateurs ont mis en avant la prédominance de l'homme sur la femme dans les sociétés primitives en se fondant sur l'idée selon laquelle l'homme a un pouvoir décisif sur la procréation. En effet, deux idées prédominent dans les sociétés primitives. [...]
[...] Il est vrai que, dès lors que l'on réfléchit un tant soit peu, de tels actes étaient loin d'être nouveaux dans l'industrie du cinéma : ne dit-on pas « coucher pour réussir », comme une formule bien connue sous-entendant qu'une femme doit passer par là pour que les hommes tout puissants du cinéma leur donne une chance. De plus, de grands acteurs masculins du cinéma comme Léonardo diCaprio sont restés bien silencieux et/ou vagues lorsqu'il s'agissait de s'exprimer sur cette affaire, un peu comme s'il existait une solidarité masculine, mais un peu mal placée pour le coup. Beaucoup ont dit ne pas être au courant. Sincérité ou solidarité masculine pour préserver son statut ? Difficile de le dire. [...]
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