Étude de la pédagogie d'Adolphe Ferrière, principalement d'après son livre l'École active. La première moitié du document expose les théories propres à l'auteur (+ les critiques qui lui ont été adressées), et la deuxième moitié développe les possibles adaptations de ces théories dans le domaine de l'art (et plus spécifiquement la sculpture) et de sa pédagogie.
[...] La théorie et la pratique venant se nourrir l'un l'autre. Je ne peux m'empêcher de penser plus particulièrement à la sculpture. Car s'il est un art où l'artiste se trouve dans l'enviable situation de pouvoir manipuler le réel c'est bien la sculpture. L'activité manuelle telle qu'elle est présentée dans l'école active me semble être une excellente introduction à la pratique de la sculpture parce qu'elle prépare les élèves à prendre en compte les propriétés physiques de la matière. Peu d'élèves quand ils travaillent ont conscience de ce paramètre qui en lui seul pourrait pourtant éclairer tant de démarches artistiques ? [...]
[...] une méthode en trois phases Cette méthode appliquée à l'art plus particulièrement pourrait être d'un grand bénéfice. Tout comme les mots sont formés à partir des lettres, la plupart des œuvres d'art sont construites à partir de formes qui peuvent faire référence éventuellement à d'autres formes. Ces formes se réalisent dans un matériaux qui est d'une certaine couleur. Elles peuvent être la conséquence d'un geste précis et très lisible ou bien le résultat d'un ensemble de gestes qu'on ne peut facilement percevoir. Elles sont sans forme ou au contraire elles sont géométriques. [...]
[...] Toutefois Ferrière distingue nettement l'intérêt de ce qu'il nomme l'attrait. Ce dernier n'étant qu'un désir de surface, il ne pourrait conduire l'enfant à gagner en autonomie. L'intérêt est une force centripète qui tourne l'attention de l'élève en lui-même et participe ainsi de sa volonté de s'unifier aux lois universelles de la vie L'attrait serait au contraire ce qui disperse l'attention vers l'extérieur et qui par conséquent ne permet pas cette unification qui est un déploiement de la personne. La poursuite unique des attraits n'offrirait pas à l'enfant l'occasion de dépasser ce qui est de l'ordre des pulsions égocentriques, le condamnant alors à ne vivre que sous leur hégémonie. [...]
[...] Il nous dit que nous avons à nous situer clairement face à l'éducation, et à nous adapter sans cesse sans chercher de position définitive ; éduquer n'est pas appliquer une recette toute faite. L'École active Origines et fondements Le terme n'est pas de Ferrière, il l'empruntera pour lui donner une signification bien à lui, et en assurer la diffusion. Comme il l'écrit : L'école active. Un terme inconnu en 1918. Dès 1920, il était courant. Elle se définit en réaction à l'éducation telle qu'elle est donnée à son époque. [...]
[...] La pédagogie de Ferrière, qui invite à développer des projets avec les élèves, pourrait aider à mettre en place un contexte dans lequel chaque élève aurait une implication particulière et sentirait que ce qu'il fait peut avoir une répercussion sur son environnement. Par exemple organiser une exposition avec un thème. Ce contexte suffirait déjà à changer les productions des élèves. Ceux-ci ne peindraient ni ne sculpteraient pour le cours, pour le prof ou pour la cote, mais pour l'impact que leur œuvre pourrait avoir sur leurs camarades quand ils visiteraient l'exposition. Certains adresseraient d'ailleurs des messages explicites aux autres. [...]
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