La logique nous dit que tout ce qui est légal devrait être juste. Le légal étant ce qui est conforme à la loi en vigueur, celle qui est écrite dans les textes juridiques, et le juste étant ce qui est conforme à l'idée de justice et no à un texte établi. Est juste, d'après Epicure (341-270 av. J.-C.), Lettres et maximes, ce qui « est reconnu utile aux besoins communs d'une société ». La justice, du latin : Jus, « le droit », qui signifie à la fois « respecter le droit »et « faire régner le droit ». Ainsi est juste ce qui est légal, c'est-à-dire conforme aux lois établies. La légalité est ce qui est conforme aux lois, sans préjuger de leur caractère bien fond »é juste ou injuste, la légitimité renvoie à l'équité de bien fondé, de valeurs jugées extérieures à celles des lois établies donc du juste et de l'injuste. Nous allons nous demander si une loi est forcément juste. Pou cela nous verrons dans une première partie que les lois sont justes en général mais nous démontrerons dans une seconde partie que les lois ne le sont pas forcément.
[...] Une loi est considérée comme juste si elle a été votée démocratiquement. Aristote, dans Ethique à Nicomaque, indique que le juste, donc, est ce qui est conforme à la loi e ce qui respecte l'égalité, et l'injuste ce qui est contraire à la loi et ce qui manque à l'égalité Ce qui est en fait en accord avec la loi est légal, comme est illégal toute violation de la loi. Il semblerait alors que, puisque la justice c'est le respect du droit, que toute loi soit par avance juste, puisqu'elle donne la norme qui permet de reconnaître la différence entre le légal et l'illégal. [...]
[...] Or la loi est la même pour tous. Donc la loi semble bien réaliser cette exigence. La loi protège de l'arbitraire. Elle met à l'abri du caprice ou de l'humeur (telles que les lettres de cachets sous l'Ancien Régime qui permettaient au roi de faire arrêter n'importe qui sans motif). La loi pose des règles de justice permanentes et valables pour tous c'est pourquoi elle doit être écrite et publiée. C'est sur la loi que le juge prend appui pour rendre justice. [...]
[...] On ne commet point de faute en exécutant un ordre injuste, si celui-ci est légal. Lorsque sur les ordres de l'Etat, c'est-à-dire du légal, je pars faire la guerre, je commettrais un acte injuste mais légal pourtant cela n'est pas moins répréhensible que de tuer son voisin (acte injuste et considéré par l'Etat comme illégal). On peut également dire que certaines lois sont considérées justes par certains et injustes pour d'autres. On peut citer le cas de l'impôt sur les grandes fortunes. [...]
[...] D'autre part, on ne peut jamais appliquer mécaniquement la loi sans réfléchir. Par exemple : le vol est un délit doit être puni, mais une femme a volé de la nourriture, du pain par exemple, doit donc être punie. Cependant, le juge doit aussi tenir compte des circonstances, que la loi ne peut contenir ou qu'elle a omis de prévoir : elle voulait nourrir ses enfants, et comme elle est au chômage, elle n'en a pas les moyens (par exemple). [...]
[...] Puis nous avons vu dans une seconde partie que les lois n'étaient pas forcément justes. En effet, plusieurs raisons peuvent se rejoindre pour les rendre injustes. Le peuple est tout d'abord facilement influençable (il croit facilement aux promesses que lui font l'élite), de plus, la loi peut être injuste dans son application, en effet, celle-ci est abstraite et générale, de plus les lois doivent être interprétées par un juge pour être appliquées, or celui-ci peut être plus ou moins influencé et interpréter différemment selon les cas, la même loi. [...]
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