« Agis de telle sorte que tu traites l'humanité en toi-même autant que dans la personne de tout autre, toujours en même temps comme une fin et jamais simplement comme un moyen. » Kant met ici en avant le fait que le devenir de l'action humaine est de respecter autrui, ne pas se servir de lui pour parvenir à ses fins mais de le traiter comme une valeur absolue. Dès, lors, l'action bonne consisterait à prendre en compte l'homme lui-même mais sans utiliser un individu pour parvenir au bonheur d'un autre. Mais alors, cela suppose que l'on se détache de l'homme même pour agir et même pour bien agir, ce qui semble difficile. En effet, l'homme vit en société et c'est dans la réciprocité et la pluralité des hommes qu'une société naît.
Dès lors, l'action bonne existe-t-elle ? Serait-elle une singularité dans ce que l'on appelle « l'action » au sens général du terme ? Mais une action pure dont le but serait le Bien absolu est-elle réellement possible ? Ne peut-on pas plutôt parler d'une action bonne seulement si on l'insère dans le cadre de la morale ?
Il s'agira d'abord de voir qu'effectivement l'action bonne existe et que l'humanité se doit de bien agir. Puis nous verrons que dans la réalité, il s'agit davantage d'une bonne action auquel cas cet adjectif prend une tout autre connotation. Enfin, il s'agira de voir quel lien il est possible de faire entre morale et action bonne.
[...] Dès lors, l'action bonne existe-t-elle ? Serait-elle une singularité dans ce que l'on appelle l'action au sens général du terme ? Mais une action pure dont le but serait le Bien absolu est-elle réellement possible ? Ne peut-on pas plutôt parler d'une action bonne seulement si on l'insère dans le cadre de la morale ? Il s'agira d'abord de voir qu'effectivement l'action bonne existe et que l'humanité se doit de bien agir. Puis nous verrons que dans la réalité, il s'agit davantage d'une bonne action auquel cas cet adjectif prend une tout autre connotation. [...]
[...] Mais comment bien décider ? La sagesse stoïcienne propose un modèle. Pour les Stoïciens, la décision vient de l'ordre naturel des choses : Veuille que les choses arrivent comme elles arrivent et non pas comme tu voudrais qu'elles arrivent et tu seras heureux L'empereur Marc-Aurèle met néanmoins en avant des paramètres pour prendre une bonne décision préalable à toute action bonne. Il faut en effet ne pas faire preuve d'ubris vis-à-vis de sa future action, prendre en compte toutes les possibilités et les conséquences quant à son action, faire preuve d'une introspection réflexive Connais-toi toi- même savoir si l'action est essentielle ou non. [...]
[...] Mais justement parce qu'elle est subjective, il est nécessaire en réalité qu'une action bonne, pour qu'elle soit déclarée comme telle, rentre dans le cadre de la morale ce qui lui donne alors une idée de responsabilité poussant l'individu à agir conformément au Bien. L'action bonne a été maintes fois remise en cause. Pourquoi ? Il est nécessaire d'évoquer la naissance de la morale pour mettre en avant si une action est bonne ou non. Mais d'abord, en quoi l'homme est responsable ? Pour Nietzsche, le concept de responsabilité est propre à la morale. [...]
[...] Dun Scott résout cela. Pour lui, la volonté gouverne également, seulement elle peut répondre aux injonctions posées par l'intellect, mais cela n'est pas sans conséquence. C'est pourquoi l'homme voyant le meilleur ne peut s'empêcher de faire le pire Dès lors, est-il entièrement responsable de son acte ? Car ici l'homme même s'il veut entreprendre une bonne action ou une action bonne sera toujours confronté à sa volonté qui ne cesse d'être pervertie. L'action bonne est donc une réalité, elle est nécessaire à l'homme, porteuse d'espoir, car il agit ainsi en vue du Bien. [...]
[...] La vie sera donc ponctuée de bonnes actions. Et pourtant, si l'on se place dans une perspective bouddhiste, il semble bien que ce soit une vie dépourvue de violence, où seul le Bien est recherché. Mais peut-on parler de bonne action ? Car, les bouddhistes agissent, mais dans leur être, pour se détacher au maximum d'une vie matérielle et parvenir ainsi au bonheur absolu. Mais en fait, ce serait ici davantage un bonheur théorétique, une action certes bonne, mais de pure contemplation. [...]
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