1932, Les deux Sources de la morale et de la religion, Bergson, obligation morale, conformisme, obéissance, religion
Le document propose une dissertation sur le texte "Les deux Sources de la morale et de la religion" de Bergson publié en 1932. Il répond à la problématique suivante : l'accomplissement des obligations sociales est-il le résultat d'un conformisme automatique aux règles sociales ou relève-t-il d'une forme de conscience de l'individu ?
[...] Le seul moyen de s'extraire de ces obligations serait de rompre les liens, de faire de l'introspection et donc d'agir/d'intervenir. L'inertie freine alors toute évolution. C'est alors que suggère Bergson de prendre une initiative afin « de prendre à travers champs » (l.7) et donc de se frayer une propre route. Bergson s'interroge alors sur les perceptions de « l'obéissance » (l.10) qui serait alors « un état de tension » (l.10) et le « devoir comme un chose raide et dure » (l.11). [...]
[...] Ce qui est assez paradoxal dans la mesure où les normes sociales sont créées par les individus. Il ne s'agit pas pour autant de contrainte, car en effet, l'homme « a un choix » (l.4) qui lui « s'impose » (l.4). Donc l'homme est contraint de faire un choix. Or certes le terme choix implique la possibilité d'adopter les normes ou de les refuser. Néanmoins, le choix « naturel » est de se « conformer à la règle » (l.5). [...]
[...] L'accomplissement des obligations sociales est-il le résultat d'un conformisme automatique aux règles sociales ou relève-t-il d'une forme de conscience de l'individu ? L'extrait proposé à l'étude est issu de l'œuvre « Les deux Sources de la morale et de la religion » de Bergson publié en 1932. Dans cet extrait Bergson s'interroge sur l'impact des obligations morales qu'impose la société aux individus. Est-ce que la question se pose de savoir si l'accomplissement des obligations sociales est le résultat d'un conformisme automatique aux règles sociales ou relèvent-ils d'une forme de conscience de l'individu ? [...]
[...] Cette représentation du devoir trouverait ses origines lorsque « l'obéissance implique un effort sur soi-même » (l.12), donc lorsque l'individu agit à l'encontre de ses désirs. Pour Kant, la liberté ne relève pas de la réponse aux désirs, mais du choix de l'obéissance au devoir moral. L'effort sur soi-même peut aussi consister à agir dans le sens de la norme sociale et des obligations par contrainte, par peur de la sanction et non par conviction. Pour Rousseau, l'homme se plie à la loi morale essentiellement par la peur du châtiment. [...]
[...] Il dépeint un scénario où la société dicte le "programme de son existence quotidienne," laissant peu de place à la liberté individuelle. Bien que Bergson évoque la notion de "choix," il suggère que ce choix est souvent conditionné par des normes sociales préexistantes, entraînant une obéissance presque automatique. Cette contrainte sociale, bien que souvent perçue comme une facilité, peut aussi représenter un effort sur soi-même, et parfois une tension entre les désirs personnels et le devoir moral. La possibilité de s'émanciper de ce devoir moral relève donc d'un effort, mais aussi d'une réflexion critique et de l'hésitation. [...]
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