Philosopihe, désir, accomplir, règles de vie
Les désirs sont l'essence même de tout être humain. Aristote les qualifiait « d'appétits ». Mais les désirs sont-ils nécessaires ou bien peuvent-ils être freinés par la volonté ? Se limitent-ils seulement à des choses matérielles ? En somme, pouvons-nous estimer qu'accomplir tous ses désirs est une bonne règle de vie ? Les désirs peuvent en effet être considérés comme nécessaires par certains, mais aussi comme pulsions par d'autres. La solution serait-elle d'apprendre à savoir les orienter ? Les désirs se composent de deux formes bien différentes : il y a les désirs authentiques et les simples caprices.
Il s'agit donc de savoir les différencier. Lorsque nous avons réalisé tous nos désirs, sommes-nous des êtres accomplis ou bien allons-nous dépérir puisque désirer c'est vivre ? À moins que nous ne puissions tous les accomplir puisqu'ils sont infinis ? Le but du désir pourrait enfin être un idéal inconnu à tout être vivant.
[...] Réaliser ce désir serait donc une bonne règle de vie et pas forcément une quête vaine emplie de souffrance. Ainsi, il ne faut pas réaliser tous nos caprices qui en définitive creusent pour un temps notre bonheur, mais ne sauraient le combler. Nous devons donc apprendre à différencier nos désirs et ainsi trouver un juste milieu pour être heureux dans la vie aux côtés d'autrui. En conclusion, il s'agit de choisir les désirs que l'on souhaite réaliser en premier, ceux qui sont les plus authentiques, afin de ne pas perdre l'essence de nous-mêmes, soit notre désir de vivre. [...]
[...] Ainsi, peu importe le nombre de désirs réalisés puisque d'autres viendront en remplacement. De plus, pour Kierkegaard le moi est un rapport qui se rapporte à soi-même. Il faut donc trouver l'origine de ce rapport et pour cela il faut réaliser ses désirs. Mais on pourrait penser qu'il s'agit d'une quête vaine, le désir étant infini. Spinoza, lui, qualifiait l'homme de «Conatus», c'est-à-dire un être qui doit persévérer dans son être. Et pour accomplir cela, l'homme doit réaliser ses désirs, ses «appétits» comme les qualifiait Aristote. [...]
[...] Ainsi, accomplir tous ses désirs ne serait pas une bonne règle de vie. Nous devons donc en déduire qu'il s'agit de savoir orienter ses désirs et bien les différencier. En effet, certains désirs peuvent être considérés comme nécessaires à l'être humain. Selon Sartre, l'homme n'a pas de personnalité prédéfinie à la naissance, il est donc ce qu'il désire être. Le désir serait ainsi un dynamisme de création de soi-même, ce qui rejoint la théorie de Spinoza, à savoir que l'homme est un «Conatus». [...]
[...] Le désir est pour lui synonyme de malheur. Levinas disait désir creuse, mais ne comble pas». L'homme désire en fait le plaisir de désirer bien plus que l'objet qu'il convoite: désirer serait le désir de désirer. Donc, lorsque nous obtenons ce que nous avons tant voulu, cela perd de sa valeur. Ainsi, il ne faut pas accomplir tous ses désirs, car cela reviendrait à la perte de l'envie de vivre, les désirs étant l'essence même de tout être humain. De plus, les désirs ne sont pas nécessaires puisqu'ils peuvent être freinés par la volonté contrairement aux besoins qui ne dépendent pas d'elle et qui sont vitaux. [...]
[...] Accomplir tous ses désirs, est-ce une bonne règle de vie ? Les désirs sont l'essence même de tout être humain. Aristote les qualifiait d'appétits Mais les désirs sont-ils nécessaires ou bien peuvent-ils être freinés par la volonté ? Se limitent-ils seulement à des choses matérielles ? En somme, pouvons-nous estimer qu'accomplir tous ses désirs est une bonne règle de vie ? Les désirs peuvent en effet être considérés comme nécessaires par certains, mais aussi comme pulsions par d'autres. La solution serait-elle d'apprendre à savoir les orienter ? [...]
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