Nous pourrions penser qu'accomplir tous ses désirs est une bonne règle de vie puisque lorsqu'un désir devient réalité nous éprouvons un certain plaisir, et que la notion de plaisir est prise en compte dans de bonnes règles de vie. Prenons l'exemple d'un milliardaire, tout ce que celui-ci désire, il peut très certainement l'accomplir. Tout est possible pour lui, il peut accomplir tous ses désirs et donc en théorie être heureux.
Néanmoins, accomplir réellement la totalité de ses désirs n'est pas forcément une bonne règle de vie dans le sens où l'on éprouve moins de plaisir lors de la réalisation d'un désir parmi tant d'autres, parmi tous les autres même, que lors de l'accomplissement d'un de ses désirs seulement. Dès lors, nous pourrions nous demander si le fait d'accomplir tous ses désirs est une bonne règle de vie, si les désirs sont néfastes ou non, si leur accomplissement en totalité rend heureux ou bien s'il faudrait les accomplir de manière plus ponctuelle et alors comment s'y prendre.
[...] Le désir de loisirs est insatiable tout comme tous les désirs. Afin de nous appuyer, nous pourrons citer Platon qui écrit dans Phédon que Le désir est insatiable.», ou encore la remarque de Schopenhauer dans Le monde comme volonté et comme représentation : Le désir satisfait fait place aussitôt à un nouveau désir L'homme est donc en quête continuelle de satisfaction de ses désirs, mais comme le dit Platon dans Phédon : Cela a-t-il un sens de chercher ce qui ne peut être satisfait ? [...]
[...] Mais Schopenhauer n'est pas le seul à penser de la sorte. Epictète dans Entretiens par exemple écrit : Tu espères que tu seras heureux dès que tu auras obtenu ce que tu désires. Tu te trompes. Tu ne seras pas plutôt en possession, que tu auras mêmes inquiétudes, mêmes chagrins, mêmes dégoûts, mêmes craintes, mêmes désirs ; lui aussi avance donc l'idée que la satisfaction d'un désir n'est que courte puisqu'elle se fait vite oublier à cause du recommencement, du retour à une même situation de départ qui nous avait poussé jusqu'à cette satisfaction et qui nous plaçait dans l'inquiétude, le chagrin, etc. [...]
[...] Afin donc d'atteindre un certain bonheur, il faut accomplir ses désirs, mais pas dans leur totalité. Pour cela il faut que l'Homme fasse des choix, use de compromis et utilise donc sa raison en philosophant. La philosophie est donc le moyen pour l'Homme d'être heureux par rapport à ses désirs, elle lui permet donc une “bonne règle de en lui permettant de ne pas accomplis la totalité de ses désirs. Toutefois, nous pourrions nous demander si une “bonne règle de est forcément une vie de mesure, raisonnable, comprenant la maximisation du bonheur de l'Homme par rapport à ses douleurs et plaisirs, la satisfaction de ses désirs En effet, certains diront que, pour eux, la “bonne règle de est de vivre dans l'excès, en accomplissant le plus possible ses désirs, comme le milliardaire dont nous avons parlé au début de notre réflexion, alors que celui-ci n'a finalement plus de réelle notion de plaisir à chaque accomplissement de désir. [...]
[...] Pourquoi donc désirer puisqu'on désirera toujours ? L'homme ne pourra-t-il donc jamais être satisfait pleinement ? Ce qui est sûr, c'est que dans cette quête continuelle et infinie, l'homme n'a pas de repos possible. Citons de nouveau l'oeuvre de Schopenhauer qui affirme que [les] exigences [des désirs] tendent à l'infini que sans repos le véritable bonheur est impossible et que tant que nous sommes sujets du vouloir, il n'y a pour nous ni bonheur durable, ni repos Ceci nous donne une nouvelle fois une image assez grave du désir, qui empêche le repos de l'homme et donc son bonheur durable par sa quête infinie. [...]
[...] Dans un second temps, il est important de préciser que les désirs sont insatiables. En effet, les désirs étant l'essence de l'homme, il est voué à rechercher continuellement la satisfaction de ses désirs, peut-être pas tous, mais en tout cas il avance en accomplissant ses désirs. Or à la suite de cette satisfaction, un nouveau désir apparaît : prenons l'exemple d'une femme, celle-ci désirera s'acheter de nouveaux vêtements pour changer sa garde-robe, voire pour suivre la mode. Elle repèrera une robe et désirera l'acheter. [...]
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