L'homme, à la différence de l'animal, est un être de désirs. C'est-à-dire que désirer accéder à leur accomplissement fait partie de son essence.
D'autre part, faire de l'accomplissement de ses désirs une règle de vie, c'est considérer cette réalisation comme un bien fondé en soi.
En effet, l'homme ne s'impose comme règles de vie que ce dont il a la certitude que l'accomplissement le fera progresser afin d'être heureux en acte.
D'autre part, peut-on sans crainte souhaiter l'accomplissement de tous nos désirs sans exception ? Tous nos désirs sont-ils en effet réalisables, et leur accomplissement ne risque-t-il pas d'être néfaste à nous-mêmes, ainsi qu'à la société ?
[...] En fait, c'est le surmoi qui, enrichi par la culture et l'éducation, pose une censure sur les idées et les envies qui pourraient être néfastes au moi En somme, cela explique que les jeunes enfants soient plus que quiconque des êtres de désir puisqu'ils ne sont pas directement confrontés aux réalités du monde.En somme on peut sans doute réaliser ce fantasme qu'ont les adultes d'accomplir tous leurs désirs sans exception, à cet état infantile, lorsqu'ils n'avaient pas à réellement subir les conséquences de leurs actes.D'autre part, accéder à l'accomplissement de ses désirs peut sans doute être un bien pour l'homme puisque celui-ci est un être de désirs.Par exemple, une femme dont les désirs seront tournés vers la nourriture ne trouvera satisfaction qu'une fois ce désir satisfait, et encore étant donné que le désir est infini (à l'inverse des besoins). La raison apparaissant ainsi comme un frein aux désirs. D'un autre côté, réaliser tous ses désirs, est-ce vraiment un bien fondé en soi ? Le moi, en désirant toutes ces choses ne serait-il pas dans l'erreur ? En même temps, l'essence du désir ne réside-t-elle pas dans son côté impulsif ? [...]
[...] Selon Freud, tous nos désirs, même les plus dangereux s'expriment par le biais de rêves et autres actes manqués. Le fait d'accomplir par le biais de l'inconscient et du rêve des idées refoulées permet de passer outre, il en va de même pour la thérapie et l'écriture qui sont des excipients, des sublimations des désirs. Peut-on faire de la réalisation de tous nos désirs une règle de vie ? Est-ce que celle-ci sera une méthode en puissance pour être heureux en acte? Peut-on souhaiter sans crainte cette réalisation ? [...]
[...] En outre, réaliser tous nos désirs est-ce réellement bénéfique en acte ? L'exemple d'un meurtre est un désir affranchi de la raison et de plus irrémédiable. En somme, on peut se demander ce qui empêche tout homme d'accomplir la totalité de ses désirs.La peur des conséquences imposées par la société. Peut-on émettre la thèse que l'homme préfère sa liberté à son bonheur ? Et d'autre part, le bonheur réside-t-il dans l'accomplissement des désirs ?Avant d'être passion, l'homme serait-il raison ?Ainsi, l'homme serait-il malheureux, frustré par la non-réalisation de ses désirs refoulés si on admet que beaucoup d'Hommes ont des désirs refoulés, pourquoi n'y a-t-il pas plus d'êtres névrosés ? [...]
[...] Pour conclure, si l'on prend en compte le fait que l'homme fait partie d'une société avant d'être un individu, l'on ne peut pas souhaiter objectivement la réalisation de tous nos désirs sans exception. Cette conception de la vie est utopiste. La liberté d'accomplissement des désirs que l'homme peut s'accorder se heurte avant tout à la liberté d'autrui. [...]
[...] Accomplir tous ses désirs est-ce une bonne règle de vie ? L'homme, à la différence de l'animal, est un être de désirs. C'est-à- dire que désirer accéder à leur accomplissement fait partie de son essence.D'autre part, faire de l'accomplissement de ses désirs une règle de vie, c'est considérer cette égalisation comme un bien fondé en soi.En effet, l'homme ne s'impose comme règles de vie que ce dont il a la certitude que l'accomplissement le fera progresser afin d'être heureux en acte.D'autre part, peut-on sans crainte souhaiter l'accomplissement de tous nos désirs sans exception ?Tous nos désirs sont-ils en effet réalisables, et leur accomplissement ne risque-t-il pas d'être néfaste à nous-mêmes, ainsi qu'à la société ?En somme, doit-on considérer comme bon pour l'homme le fait d'accéder à la réalisation de tous ses désirs, et de plus, l'homme doit-il accomplir toutes ses envies ?Il reste en outre une ambiguïté : la règle de vie vise-t-elle la morale ou le bonheur ?Dans un premier temps, nous examinerons les causes de ce fantasme de la réalisation de tous nos désirs, en somme d'une totale liberté, ensuite nous remarquerons qu'il n'y a pas que des avantages à souhaiter la réalisation de tous nos désirs sans exception, et enfin nous tenterons de trouver une alternative à cette réalisation de toutes nos passions dans la catharsis et la sublimation. [...]
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