« Deux choses remplissent mon âme, le ciel étoilé au-dessus de ma tête et la loi morale, dans mon cœur ». C'est ainsi que dans la Critique de la raison Pratique Kant exprime une réalité ou un idéal porté à son plus haut degré et ne comportant aucune restriction. C'est une approche à la fois poétique et philosophique de la notion d'absolu. Une « approche » car l'absolu reste une de ces grandes notions abstraites qui ne se laisse pas facilement caractériser. C'est à partir de la théorie kantienne, noumène/phénomène, le rapport aux choses dans l'idée d'absolu que dépendra ma réflexion. Il exprime l'idée de bonheur dans l'absolu ; le bonheur absolu.
L'absolu signifie en ce sens, la réalisation complète de cette réalité, son achèvement parfait. C'est aussi l'idée de l'inaccessible qui structure l'être sous différentes formes. Elle se comprend comme contraire au relatif, à la médiation entre l'esprit et la chose. L'absolu se vit en direct. L'être est à la recherche de l'absolu telle une nécessité « séparée », « déliée » mais aussi « achevée », « parfaite » comme l'indique l'ambivalence de l'étymologie latine absolutus. Ce terme à l'origine désigne une relation, quand bien même cette relation serait négation de la relation. Cependant, l'absolu par son caractère justement inaccessible entre en compétition avec l'infini. L'absolu, proprement indéfinissable ne s'atteint par rien si ce n'est en lui-même, encore faut-il pouvoir le concevoir, en faire une chose possible. Il peut être sans limites et sa recherche considérée comme une fixation vaine et mauvaise. C'est pourquoi, par cette négation de la relation d'absolu, on suppose le « mal », du latin malum et par extension le malheur a longtemps été tenu pour une opinion ou un sentiment dont il faudrait se délivrer. Même, et peut-être, surtout détachée de la connotation théologique, la notion de mal a continué à s'imposer à notre expérience.
[...] L'absolu se vit en direct. L'être est à la recherche de l'absolu tel une nécessité séparée déliée mais aussi achevée parfaite comme l'indique l'ambivalence de l'étymologie latine absolutus. Ce terme à l'origine désigne une relation, quand bien même cette relation serait négation de la relation. Cependant, l'absolu par son caractère justement inaccessible entre en compétition avec l'infini. L'absolu, proprement indéfinissable ne s'atteint par rien si ce n'est en lui-même, encore faut- il pouvoir le concevoir, en faire une chose possible. [...]
[...] Les utilisations aujourd'hui courantes de l'expression de bonheur absolu, de pouvoir absolu semble éloignées de cette interrogation anxieuse du moi absolu exprimé à travers l'idée d'un lui-même absolu. Le problème repose sur l'existence d'un mal en soi, à la fois interne et sans relation aucune. Comme dans l'aliénation, c'est le relationnel qui est bafoué. La mise en rapport du mal avec l'absolu aurait pu apporter l'analyse vers ses possibilités extrêmes (la diabolisation, le Mal). En parlant de mal absolu on se rapproche de la redondance et de la tautologie. [...]
[...] L'absolu détermine un rapport avec le réel. A la fois problématique et conflictuel. L'absolu en ce sens va se penser et se débattre ici à partir de la citation tirée de Kant. Deux choses remplissent mon âme, le ciel étoilé au-dessus de ma tête et la loi morale, sans mon cœur C'est sous des traits inopinés que l'absolu se dévoile concrètement. Dissertation Deux choses remplissent mon âme, le ciel étoilé au-dessus de ma tête et la loi morale, sans mon cœur C'est ainsi que dans la Critique de la raison Pratique Kant exprime une réalité ou un idéal porté à son plus haut degré et ne comportant aucune restriction. [...]
[...] La vérité avec la connotation de bien (en opposition avec le mal) doit se trouver quelque part entre ce rapprochement hardi et la retraite prudente sur l'idéalisme. Le mal qu'exprime l'idée d'absolu chimique entre également dans le cadre du problème philosophique en-cours d'autant plus en ce qui concerne l'insatisfaction puis la non-réalisation malgré la volonté du personnage. De même, on comprend que l'expérience de l'absolu ne peut être que dévastatrice lorsqu'elle est pensée dans son rapprochement avec l'infini. L'absoluité est un mal en pratique. En effet, si l'alcool absolu en théorie est donné à 100%, en pratique n'est possible qu'à 99%. [...]
[...] Un consentement à pied et poing liés. A devenir des objets et à être amené à la mort ou en tout cas à un abandon de soi. Si on rappelle qu'Hitler est arrivé légalement au pouvoir, on comprend entre autres que la masse d'électeurs avait soif d'un certain absolu. Peut-être pas celui qui a eu lieu mais en tout cas d'un certain équilibre politique en l'occurrence. On comprend enfin que cet équilibre imparfait s'intègre bel et bien dans l'idée de l'absolu. [...]
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