« La mélancolie, c'est le bonheur d'être triste. » écrivait Victor Hugo dans Les Travailleurs de la mer.
Cette vague perception du terme nous invite à explorer le paradoxe mélancolique.
En quête de recherches sur le vocable « mélancolie », c'est lorsqu'on se penche sur sa définition globale (proposée par l'encyclopédie) que l'on peut commencer à cadrer cette notion. Celle-ci est définie comme « un état morbide de dépression physique et morale » et plus précisément comme une affection psychiatrique relativement fréquente qui se manifeste par une exagération douloureuse de l'humeur dominée par la tristesse.
En assimilant la signification de cet affect, on se rend compte de son omniprésence chez certains individus chez qui elle se manifeste plus ou moins et qui la ressentent sans doute mais l'appréhendent d'une façon qui leur est propre ou parfois extrême.
[...] Il désignait une folie triste. Au XVIIe, on semble avoir été sans complaisance à l'égard de cette folie : «Surtout je redoutais cette mélancolie Où j'ai vu si longtemps votre âme ensevelie.» Racine, Andromaque. honte de montrer tant de mélancolie dit de son côté Horace un des personnages de Corneille. Quant à Boileau, il traite la mélancolie comme une faute de style: «modère les bouillons de ta mélancolie.» Le mot s'éloigne ensuite de son sens médical pour désigner une tristesse vague et plutôt douce qui sera un état de grâce à l'époque romantique, que Rousseau inaugure ainsi : mélancolie enchanteresse! [...]
[...] II) Elle se traduit La littérature qui propose une interprétation du monde par les yeux de ses auteurs et à travers leurs œuvres constitue l'un des premiers spectateurs du déclin relatif aux mélancoliques. À travers le mouvement romantique, elle voit l'amour comme un élément déclencheur à la mélancolie. Même si cette dernière semble bondir sur les êtres qui ont une prédisposition à la souffrance. Verlaine les avait nommés les saturniens ; rappelons le Saturne est associé depuis l'Antiquité à la tristesse et à la mélancolie. Traduite dès lors comme une apathie qui s'est jetée sur le sujet dès sa naissance pour se l'approprier. [...]
[...] Car dès qu'il eut transgressé le précepte divin, la mélancolie s'est fixée dans son sang, de même que la clarté disparaît quand on éteint la lampe [ . ] D'un point de vue plus scientifique, la mélancolie présente un intérêt en médecine sous sa forme pathologique et plus précisément en psychiatrie. C'est ainsi qu'en 1896, Freud classe la mélancolie dans les psychonévroses de défense, et particulièrement il la répertorie telle une névrose narcissique. Elle traduit alors un état de dépression intense vécu avec un sentiment de douleur morale, et caractérisé par le ralentissement et l'inhibition des fonctions psychomotrices et psychiques. [...]
[...] Comment aborde-t-on la mélancolie ? La mélancolie, c'est le bonheur d'être triste. écrivait Victor Hugo dans Les Travailleurs de la mer. Cette vague perception du terme nous invite à explorer le paradoxe mélancolique. En quête de recherches sur le vocable mélancolie c'est lorsqu'on se penche sur sa définition globale (proposée par l'encyclopédie) que l'on peut commencer à cadrer cette notion. Celle-ci est définie comme un état morbide de dépression physique et morale et plus précisément comme une affection psychiatrique relativement fréquente qui se manifeste par une exagération douloureuse de l'humeur dominée par la tristesse. [...]
[...] En fait, la mélancolie prend différentes significations au fil des siècles ; se décrivant, très généralement, comme un état de détresse apathique, d'abandon proche de la dépression : au XIe siècle, elle imprègne une grande partie des quatrains d'Omar Khayyam ; au XIIe siècle, dans le vocabulaire courtois, elle désigne toutes sortes d'états d'âme allant de la tristesse profonde à la folie ; au XIVe siècle, Guillaume de Machaut fait de la mélancolie le sentiment qui caractérise le jaloux amoureux qui cherche la solitude ; au XVIIe siècle, le sens s'affaiblit à celui de tristesse douce et vague ; au XIXe siècle, la mélancolie prend deux sens : d'une part celui d'un mal-être dû à un manque profond qu'on ne peut identifier ; et d'autre part, elle prend un sens clinique de maladie mentale associée à un profond abattement. La mélancolie devient alors synonyme de dépression. cours des siècles, explique Charles Dumas, les deux mots, manie et mélancolie, seront employés pour qualifier toutes formes de folie et délires, la manie désignant les folies totales, la mélancolie, les folies partielles . ( . [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture