Né en Gaule cisalpine dans une riche famille plébéienne, Tite-Live resta dans sa ville natale jusqu'à la fin des guerres civiles et vint à Rome. Il exerça la profession d'avocat et commença par composer des ouvrages de rhétorique et de philosophie. En 26 avant J-C, il commence son Histoire romaine en 142 livres. Tite-live ne joue aucun rôle dans la vie publique et son oeuvre n'est pas une oeuvre de propagande ou de justification politique (...)
[...] Tite-live ne joue aucun rôle dans la vie publique et son œuvre n'est pas une œuvre de propagande ou de justification politique. Le but de cette œuvre est de fixer les hauts faits du peuple souverain de l'univers. Tite-Live laisse une image inoubliable de Rome telle que les contemporains d'Auguste la concevaient, une puissance construite de génération en génération depuis les temps mythiques de la fondation de la Ville. Dans le préambule du livre Ab Urbe Condita, Tite-Live annonce de raconter guerre le plus mémorable de toutes». [...]
[...] A l'automne 218, l'armée d'Hannibal affronte un terrible adversaire : les Alpes. Traduction linéaire [per omnia nive oppleta] [signis prima luce motis] cum segniter agmen incenderet pigritiaque et emineret [praegressus signa Hannibal in promuntorio quodam desperatio in omnium vultu longe unde ac prospectus erat late subjetosque Alpinis montibus [consistere jussis militibus Italiam] ostentat moeniaque eos tum Circumpadanos campos non Italiae modo sed etiam urbis Romanae (erant) transcendere Traduction littérale Le neuvième jour, on parvient en haut des Alpes, après avoir emprunté la plupart des chemins impraticables et de fausses directions. [...]
[...] Il n'y avait dans les environs ni souches ni racines auxquelles ils puissent prendre appui du pied ou de la main pour se relever. Ainsi ils déboulaient tantôt sur la glace lisse, tantôt sur la neige fondue. Les bêtes de somme avançaient aussi, de temps en temps elles perçaient la glace très profondément et tombaient en roulant et leurs sabots se cassaient lorsqu'elles se raidissaient. La plupart, comme prisonnières d'une entrave, demeuraient attachées dans la glace profonde et compacte . [...]
[...] Les deux grandes puissances qui rivalisent pour la domination de toute la Méditerranée occidentale, entraînent une multitude de peuples dans leur conflit. L'effort de guerre est considérable: les deux nations sont dotées de puissantes flottes pour le transport des troupes et le ravitaillement; le corps expéditionnaire qu'Hannibal rassemble en Espagne est constitué de fantassins cavaliers, une centaine d'éléphants. De leur côté, Rome et ses alliés peuvent aligner hommes et cavaliers. Le conflit va s'éterniser. Le nombre de morts sera énorme: hommes pour la seule fédération italienne. [...]
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