Nous avons l'habitude de penser que nous n'avons de devoirs qu'envers les autres, ce que nous considérons d'ailleurs parfois comme quelque chose de déjà difficile à respecter… Nous sommes confrontés à des commandements moraux : « Tu ne tueras point » ou civiques, comme le respect de la loi, des droits de l'Homme. Tous ces commandements définissent notre rapport à l'autre. Notre vie est rythmée par droits et devoirs, les uns découlant logiquement des autres.
Or ici, le sujet peut apparaître déroutant : il nous invite à réfléchir sur ce que peut signifier un rapport moral à soi-même. Je me devrais un certain nombre de choses… Mais quelle sorte de dette puis-je avoir envers moi-même ? Comment puis-être à la fois sujet et objet d'un devoir ? La présence de l'autre est-elle nécessaire dans mon rapport au devoir ? Saint Matthieu distingue bien quatre grands devoirs : envers Dieu, envers le prochain, les créatures et… envers soi-même ! Il apparaît donc nécessaire de nous questionner sur cette idée que le philosophe et le sage pointent du doigt : a-t-on, en fin de compte, des devoirs envers soi-même ?
[...] : La Torah nous ordonne de préserver la vie ; le commandement de préserver sa vie passe avant tous les autres Ex2 : en France, nous n'avons pas le droit de mourir (pratique de l'euthanasie interdite) Les devoirs envers soi-même sont liés par réciprocité aux devoirs envers autrui Règle d'or : ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu'il te fût fait L'interdit du suicide est justifié par la règle d'or envisagée dans le sens qui va d'autrui à moi (sens inverse à celui cité ci-dessus): je n'ai pas le droit de me faire à moi-même ce que je ne peux vouloir faire à autrui ; le suicide n'est pas une conduite réciprocable : il constitue une forme d'homicide ! Les seuls devoirs que j'aurais envers moi-même seraient ceux que je dois m'imposer du fait de leur répercussion possible sur la vie sociale Ma liberté s'arrête où commence celle des autres" dit-on. S'il en est ainsi on comprend mal quelle dette nous aurions envers nous-mêmes. Au contraire la loi prescrite aux autres de respecter mes droits, l'espace de mes initiatives privées. [...]
[...] Saint Matthieu distingue bien quatre grands devoirs : envers Dieu, envers le prochain, les créatures et envers soi-même ! Il apparaît donc nécessaire de nous questionner sur cette idée que le philosophe et le sage pointent du doigt : a-t-on, en fin de compte, des devoirs envers soi-même ? I-La notion de devoir n'existe que liée à la société Le devoir a pour origine la société -Hegel : seul l'Etat peut apporter à l'homme des valeurs morales, incarnées dans ses institutions, le droit, les lois, les mœurs d'une nation. [...]
[...] Dans cette optique, les seuls devoirs que j'aurais envers moi-même seraient ceux que je dois m'imposer du fait de leur répercussion possible sur la vie sociale. III-Il existe des devoirs envers soi-même, non liés à autrui Mes devoirs ne sont pas toujours liés aux droits d'autrui Mes droits imposent à autrui des devoirs et réciproquement. Pourtant la réciprocité n'est pas totale. Ex. : les devoirs envers soi-même, par exemple le devoir de travailler à sa perfection morale ne correspondent à aucun droit chez autrui Religion : nous devons garantir notre propre salut par notre attitude au quotidien, et cela ne dépend que de nous Dans Matthieu 5:29-30, le Christ dit : ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi; car il est avantageux pour toi qu'un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier ne soit pas jeté dans la géhenne. [...]
[...] A-t-on des devoirs envers soi-même ? Nous avons l'habitude de penser que nous n'avons de devoirs qu'envers les autres, ce que nous considérons d'ailleurs parfois comme quelque chose de déjà difficile à respecter Nous sommes confrontés à des commandements moraux : Tu ne tueras point ou civiques, comme le respect de la loi, des droits de l'Homme. Tous ces commandements définissent notre rapport à l'autre. Notre vie est rythmée par droits et devoirs, les uns découlant logiquement des autres. Or ici, le sujet peut apparaître déroutant : il nous invite à réfléchir sur ce que peut signifier un rapport moral à soi- même. [...]
[...] Etre heureux, est-ce un devoir ou est-ce juste mon intérêt ? Cas du suicide : il peut être dans mon intérêt de me suicider pour éviter des souffrances par exemple Or si j'en crois les stoïciens mon devoir est de vivre, l'individu n'a pas le droit de déserter son poste tant que Dieu ne lui en a pas donné l'ordre. Dans une conception plus terre-à-terre, l'euthanasie étant interdite, je n'ai pas le droit de mourir j'ai le devoir de vivre même si cela va contre ma volonté. [...]
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