La question posée nous fait nous interroger, en tant que sujets conscients, « on », sur un aspect primordial de notre vie : le bonheur, cet état de la conscience pleinement satisfaite, qui définit le fait d'être heureux. Le verbe être pose le problème de savoir si le bonheur est un état, une nature, si on peut atteindre un état de bonheur absolu, être pleinement heureux. En tout cas, le bonheur semble être souhaitable à tous les êtres humains, et chacun le recherche. Être heureux apparaît donc comme un droit, droit qui a d'ailleurs été promulgué dans des textes de lois majeurs, comme la déclaration d'indépendance américaine en 1776 ou la déclaration des droits de l'homme et du citoyen en France. Mais au delà du droit, on peut se demander si le bonheur a un statut de devoir, c'est-à-dire s'il repose sur une obligation définie par le système moral que l'on accepte, par la loi, les circonstances. En somme, est-on responsable de son bonheur devant la société, autrui, ou même devant soi ? Il semble y avoir ici une contradiction, en effet si le bonheur a une valeur si primordiale que celle évoquée précédemment, on devrait pouvoir le chercher sans que se soit un devoir, sans en être responsable devant une quelconque morale. Alors, le bonheur dépend-il d'obligations éthiques ou bien va-t-il de soi, sans responsabilité face à un devoir ? Les enjeux d'un problème portant sur un aspect si important de notre vie sont nombreux. Théoriques d'abord : y a-t-il des liens entre morale et bonheur ? Le bonheur dépend-il de la morale ? La morale dépend-elle du bonheur ? Peut-on vivre heureux sans morale ? Pratiques aussi : tant sur le plan juridique, où il s'agit de savoir si on peut accuser quelqu'un d'avoir manqué à son devoir en n'étant pas heureux, ou du moins en ne cherchant pas le bonheur, que sur le plan social, où on peut se demander s'il faut trouver le bonheur en étant responsable face à la société ou face à soi-même. On cherchera à savoir dans un premier temps si le bonheur va de soi, sans considération de responsabilité, puis si le bonheur répond à un devoir moral, face à la société, et enfin si c'est un devoir pour soi, et alors quels liens envisager entre bonheur et morale.
[...] Pour elle le Bien est le moyen d'arriver au bonheur. On peut même imaginer des personnes qui trouvent le bonheur sans morale du tout, qui privilégient les fins -être heureux- aux moyens, ces derniers pouvant être peu vertueux. C'est ce que préconise Machiavel dans le Prince, et cela correspond à l'impératif hypothétique de Kant. Ainsi on peut penser que le bonheur est à l'origine des devoirs moraux et non soumis à eux. Mais, si on n'est pas responsable de son bonheur devant la société, peut-être l'est-on devant nous-même ? [...]
[...] On peut cependant se demander si l'on peut réellement être heureux. En effet, de la même manière que réaliser tous ses désirs est impossible, car cela conduirait à la ruine du désir, il semble qu'un état de bonheur total est impossible, c'est pourquoi la conception du bonheur en construction convient particulièrement bien. On a donc une responsabilité devant l'Homme de faire des choix pour rechercher à être heureux, et non un devoir d'être heureux. Mais est-ce que cette conception du bonheur qui crée la morale conduit au Bien de l'humanité ? [...]
[...] Chez tous ces auteurs, on doit faire le bien et ainsi être heureux. Il n'est pas absurde que la morale impose le bonheur : celle-ci semble exister pour le bien des hommes et quoi de plus grand bien pour les hommes que leur bonheur ? Cependant, si la morale propose bien des moyens d'arriver au bonheur, est-on vraiment responsable de son bonheur devant la société ? La société et ses lois nous obligent-elles vraiment à être heureux ? Il semble plutôt que ce soient les sociétés qui ont le devoir de garantir à l'individu le droit au bonheur, comme les constitutions évoquées précédemment. [...]
[...] A-t-on le devoir d'être heureux ? La question posée nous fait nous interroger, en tant que sujets conscients, on sur un aspect primordial de notre vie : le bonheur, cet état de la conscience pleinement satisfaite, qui définit le fait d'être heureux. Le verbe être pose le problème de savoir si le bonheur est un état, une nature, si on peut atteindre un état de bonheur absolu, être pleinement heureux. En tout cas, le bonheur semble être souhaitable à tous les êtres humains, et chacun le recherche. [...]
[...] Chacune de nos actions est faite dans le but d'être heureux. C'est d'ailleurs le seul but qui ne soit pas soumis à d'autres buts, c'est la seule chose que l'on vise pour elle-même et non en vue d'atteindre un autre bien. C'est ce que soutient Aristote dans l'Ethique à Nicomaque, où il affirme la valeur suprême du bonheur, la chose la plus désirable de toutes Le moindre choix que nous faisons est donc motivé par le bonheur, tous les buts que nous visons sont en vue d'autres buts, qui permettent finalement le bonheur. [...]
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