La fête est un événement organisé pour célébrer quelque chose ou quelqu'un. La fête a un caractère religieux originel, mais aussi un caractère familial et festif. Aujourd'hui, elle a acquis une dimension commerciale. C'est là toute l'ambivalence de la fête. Elle a pour objectif premier de se divertir : le divertissement détourne quelqu'un de ses occupations.
La fête s'oppose au travail dont elle distrait, à la satisfaction des besoins vitaux, comme le sommeil ; elle s'oppose à la nourriture : on dépasse le stade de manger pour entrer dans l'excès. La fête est un temps à part, elle est génératrice de consensus.
Néanmoins, dans des sociétés de loisir et d'hyper-individualisme, la fête peut-elle garder son côté fédérateur et exceptionnel ? A-t-on aujourd'hui perdu le sens de la fête ?
La fête est un incontestable marqueur temporel et social (I), mais il faut aussi se demander si elle est un instrument d'aliénation ou de libération des hommes (II).
[...] A-t-on aujourd'hui perdu le sens de la fête ? La fête est un événement organisé pour célébrer quelque chose ou quelqu'un. La fête a un caractère religieux originel, mais aussi un caractère familial et festif. Aujourd'hui, elle a acquis une dimension commerciale. C'est là toute l'ambivalence de la fête. Elle a pour objectif premier de se divertir : le divertissement détourne quelqu'un de ses occupations. La fête s'oppose au travail dont elle distrait, à la satisfaction des besoins vitaux, comme le sommeil ; elle s'oppose à la nourriture : on dépasse le stade de manger pour entrer dans l'excès. [...]
[...] La fête des mères est réapparue en 1942 sous le gouvernement de Vichy, puis la loi de 1950 l'a instituée le dernier dimanche de mai. La fête permet des rassemblements d'autres natures : on pense aux fêtes de villages, aux bals populaires, qui rassemblent des habitants d'une ville ou d'un quartier qui ont l'habitude de se côtoyer dans un contexte différent. C'est l'occasion de mettre à l'honneur la ville ou le village qui accueille la fête. Le 8 décembre à Lyon, se déroule une illumination de la ville, célèbre dans le monde entier. [...]
[...] La dimension subversive de la fête La fête est l'occasion d'un défoulement collectif. On tombe dans l'excès, la folie. Elle est associée à l'idée carnavalesque du déguisement, du recours au grotesque qui implique une certaine autodérision. Il faut noter que la violence est parfois consubstantielle à la fête, si l'on prend les exemples des jeux du cirque, des corridas. Mais la fête peut revêtir un aspect plus symbolique : lors du Carnaval d'Haïti, on brûle l'effigie du roi en signe de contestation du pouvoir. [...]
[...] Les fêtes chrétiennes sont liées aux étapes de la vie du Christ : Noël, Pâques La fête constitue donc un lien entre la vie et la mort. Elle a toutefois un caractère exceptionnel : la fête se prépare à l'avance. Il existe peu de fêtes spontanées. Les exemples les plus éminents de fêtes spontanées restent celle organisée lors de la Libération en 1944, et celle à la suite de la finale de la Coupe du Monde de football en 1998. La fête est aussi une mise en scène. Les décorations en font partie intégrante. [...]
[...] Noël a été banalisé au siècle, il est aujourd'hui largement devenu une fête commerciale. Il en est relativement de même pour la Saint-Valentin, qui tient son origine du nom de l'évêque du siècle qui a marié deux personnes dont les parents refusaient le mariage. Le phénomène du tout-festif existe bel et bien, mais ne semble pas pour autant gâcher la fête. Pascal Bruckner, dans son ouvrage, L'euphorie perpétuelle, essai sur le devoir de bonheur, explique les deux caractéristiques modernes de la fête : émouvoir et rapporter de l'argent. [...]
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