Si l'on tente d'énumérer quelques exemples types d'oeuvre d'art, l'on ne peut être que frappé par leur variété. Il est alors difficile de saisir la qualité commune de ces « oeuvres » toutes appelées « oeuvre d'art ». Cette expression englobe effectivement des créations humaines, diverses de par leurs apparences, leur mise en forme matérielle sans que l'on sache précisément ce qu'il est requit comme qualité pour mériter ce titre. Ce problème donne souvent lieu à des divergences d'opinions quant à l'entrée de certaines formes modernes d'art dans le cercle fermé des Arts reconnus. Le problème posé est donc de savoir à quoi reconnait-on une oeuvre d'art (...)
[...] Ce débat amène à la question que Socrate à posé à Hippias dans le dialogue du même nom : qu'est ce que le beau ? Le beau n'est pas utile, c'est à dire qu'il ne satisfait pas un besoin matériel de manière direct ou indirect. On ne se demande d'ailleurs pas à quoi sert une œuvre belle. Néanmoins, on pourrait dire que le beau répond à un besoin de l'esprit. Il marque l'humanité de l'individu. En effet, le beau plait à l'esprit (Kant, critique de la faculté de juger) c'est-à-dire qu'il lui apporte du plaisir. [...]
[...] Notre vision de la nature est en effet prédéterminée par une représentation culturelle voire même académique ou conventionnelle des choses. Ainsi on reconnait l'œuvre d'art grâce aux canons artistiques de la société. L'expérience du spectateur avec l'art aide celui-ci à reconnaitre l'œuvre d'art Le spectateur est donc un être rationnel de sensibilité à apprécier l'art. De la même façon, l'artiste est celui qui cherche à exprimer un sentiment, sans peut être exactement savoir comment il va procéder mais en ayant un but bien précis. [...]
[...] Il se manifeste par la création. L'œuvre d'art a une matière et une forme qui sont indissociables. En effet, Aristote souligne que la forme n'est qu'une vie de l'esprit, une spéculation réduite à l'intelligibilité géométrique tant qu'elle ne vit pas dans la matière Le support matériel indissociable de la forme est la manifestation visuelle de l'œuvre d'art. Cependant, la dimension d'art est donné à la création matérielle dès lors que le spectateur, en posant son regard sur l'objet éprouve des émotions. [...]
[...] Il semble évident qu'un tableau de Picasso aurait eu moins de succès chez les spectateurs de l'époque de la renaissance que ceux d'aujourd'hui. En effet lorsque le spectateur analyse une œuvre artistique et fait un jugement esthétique de celle-ci, il a un regard avisé c'est-à-dire qu'il a un jugement artistique déjà polit, travaillé par la société dans laquelle il vit. Il y a une sorte de consensus social sur ce que doit être l'œuvre d'art. Le rapport bilatéral entre le spectateur et l'œuvre est en réalité un rapport qui intègre ce que la société et l'époque détermine sur l'individu. [...]
[...] Comment reconnait-on une œuvre d'art ? Dans quel rapport se fonde l'appréciation artistique d'une œuvre par un spectateur ? Enfin, on peut s'interroger sur la légitimité de donner à l'œuvre un ensemble de caractéristique auxquels elle doit se plier pour mériter la désignation d'œuvre d'art ? Est-ce possible et légitime de définir ce que doit être une œuvre d'art sans empiéter sur la liberté de l'artiste et de l'art en général ? Chaque œuvre d'art ne redéfinit elle pas elle-même la définition d'œuvre d'art en général? [...]
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