Bergson, "Essais sur les données immédiates de la conscience"

Résumé du document

Argumentation
I) Le motif ne détermine pas forcément l'acte, tout comme les différents états de conscience ne se peuvent déduire les uns par les autres.

1) La relation qui existe entre deux états psychologiques n'est pas la cause de leur succession.
- Déterminisme psychologique implique conception associationniste de l'esprit.
= état de conscience actuel a été rendu nécessaire par les états antérieurs.
- Mais pas de nécessité géométrique car différence de qualité entre les états de conscience successifs, qui fait qu'on ne peut pas déduire l'un de l'autre a priori.
- Ex : une conversation est interrompue entre A et B, ils s'aperçoivent qu'ils pensent à un même nouvel objet. Même cheminement d'idées ? Non : deux séries d'associations intermédiaires différentes (...)

Extraits

[...] BERGSON, Essai sur les données immédiates de la conscience, chapitre III, édition PUF Quadrige, p.117 à 137, de Le déterminisme psychologique sous sa forme la plus précise à à la faire comprendre, et à la réfuter. Conscience Déterminisme Habitude Liberté Volonté Problème : Faut-il se contenter d'une vision associationiste de l'esprit ? Le moi est-il un ou multiple ? La liberté est-elle nécessairement absolue ? Thèse : Il faut chercher la liberté dans une certaine nuance ou qualité de l'action même, et non dans un rapport de cet acte avec ce qu'il n'est pas ou ce qu'il aurait pu être. [...]

[...] Je suis automate conscient dans mon propre intérêt. = cas de plupart des actions journalières (//habitude), mouvements qui ressemblent à des actes réflexes, et à ces actions nombreuses mais insignifiantes, peut s'appliquer la théorie associationniste. = Ces actions sont le substrat de notre action libre car accomplissent même rôle que les fonctions organiques par rapport à l'ensemble de notre vie consciente. L'action libre ne résulte pas d'une idée superficielle mais répond à l'ensemble de nos sentiments, de nos pensées et de nos inspirations les plus intimes. [...]

[...] L'acte libre émane de l'âme entière. - Chaque sentiment personnel, avec sa coloration particulière, reflète l'âme entière car le contenu de l'âme se reflète en chacun d'entre eux. - Manifestation extérieure de cet état interne : un acte est libre car le moi seul en aura été l'auteur et exprimera le moi tout entier. - En ce sens, liberté admet degrés, car faut que tous les états de conscience se mélangent pour obtenir adhésion complète, or végétation indépendante existe, ex : suggestion reçue dans l'état d'hypnotisme ne s'incorpore pas à la masse de faits de conscience, mais a sa vitalité propre donc se substituera à la personne. [...]

[...] = C'est dans les circonstances solennelles que nous choisissons en dépit d'un motif. Absence de motif d'autant plus frappante que nous sommes plus profondément libres : en fait non pas absence mais multitudes de raisons ou de motifs qu'on pourrait faire apparaître rétrospectivement. Le moi se modifie et de là aboutit l'acte libre. - Conception mécaniste du moi chez les déterministes. Moi hésitant entre deux contraires. Moi et sentiments assimilés à des choses bien définies, identiques à elles-mêmes pendant tout le cours de l'opération. [...]

[...] Non : deux séries d'associations intermédiaires différentes. = Une idée commune dérive d'une cause inconnue et pour légitimer son apparition, a suscité une série d'antécédent qui explique et paraît être la cause de l'idée mais en est en réalité l'effet. Le sujet cherche à expliquer ses actes et à maintenir les lois de l'association des idées. - Cas de l'hypnotisme = on pense accomplir un acte à cause d'une série antérieure de ses états de conscience mais en fait ces états sont des effets et non pas des causes. [...]