Les êtres humains, formidables animaux sociaux, sont décrits depuis que nous transmettons notre histoire, comme ayant ce besoin de contrôle et de domination de leur environnement. Les plus grandes cités, châteaux et monuments construits par l'Homme, ne l'ont été que parce qu'il est inadapté. L'élevage et l'agriculture ne sont nés que parce que nous n'arrivons plus à subsister.
[...] Mais, quand il prend soin de lire un peu cette écriture inventée par et pour lui, et que par hasard il tombe sur un rapport du GIEC, il est frappé d'une peur croissante, alimentée de façon incessante par ses observations courantes. C'est lui, où non plutôt ses congénères, les grands responsables de ce sentiment qui l'assaille. D'ici peut-être une centaine d'années, le monde qu'il connaît aura disparu. Pour lui, c'est une révolution. Lui qui n'a jamais connu la peur de mourir, se fait dire chaque jour qu'il s'est rendu coupable de sa propre extinction. [...]
[...] Peur d'un loup dans la forêt, d'une araignée dans son lit, d'un serpent dans les fourrés ou d'un scorpion dont il trouve le nid. Mais ce dont il devrait avoir le plus peur, ce qui devrait provoquer chez lui ce sentiment viscéral que quelque chose ne va pas, qu'il pourrait lui arriver malheur, il ne sait pas l'identifier. Pourtant la réponse était évidente, ce qui aujourd'hui plus qu'hier l'inquiète, le taraude depuis qu'il a ouvert les yeux, c'est la situation dans laquelle il s'est fourré tout seul. [...]
[...] Les êtres humains sont-ils les seuls animaux dont il faut avoir peur ? Les êtres humains, formidables animaux sociaux, sont décrits depuis que nous transmettons notre histoire, comme ayant ce besoin de contrôle et de domination de leur environnement. Les plus grandes cités, châteaux et monuments construits par l'Homme, ne l'ont été que parce qu'il est inadapté. L'élevage et l'agriculture ne sont nés que parce que nous n'arrivons plus à subsister. Or pendant que l'être humain, trop fragile pour rester seul, et trop grégaire pour en avoir envie se rassemble et constitue société, la planète qui le porte et la vu naître, fait les frais de son évolution sans commune mesure. [...]
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