Violence, société, lois, animal, homme, violence légitime
S'il y a des lois pour encadrer la société c'est parce que les hommes peuvent être violents et que la vie en communauté va de soi. Par exemple, le mariage se fait sous une autorité car sinon cela induirait des violences (le divorce se fait devant un juge). Si les hommes étaient spontanément pacifiques, la justice n'aurait pas lieu d'être. Or, ils ne sont pas spontanément pacifiques ; ils sont donc contraints de poser des règles de « vivre ensemble ».
[...] Dans une démocratie, l'exercice de la violence doit être exceptionnel. S'il devient une règle alors il devient démocratie. Cela s'applique également dans la morale et les droits civiques par exemple, les grèves sont des pressions sur l'employeur, ce n'est pas destructeur, c'est un moyen de pression. Dans l'extrême, il peut y avoir l'éthique de la non-violence. Ce système repose par la réponse à la violence en trouvant des solutions. Il ne s'agit pas de rien faire mais d'avancer. C'était le cas de Gandhi qui face à des personnes armées et restait sans arme ; les soldats étaient incapables de tirer. [...]
[...] La principale part de la violence humaine n'est pas liée au vital, on distingue donc : l'agression pour le vital (chez l'animal et l'Homme) la violence (propre à l'Homme) Chez l'Homme et les animaux, il y a un une inhibition au meurtre. On la voit chez l'animal, un animal va tuer pour se rassasier mais s'il n'a plus faim il ne va plus chasser ; les animaux ne tuent pas au-delà du vital. Cette inhibition au meurtre existe également chez l'Homme. [...]
[...] L'Homme a la capacité de tuer à distance, la mort est ainsi plus facile à donner. Les chasseurs aujourd'hui ne chassent plus pour des raisons strictement vitales. Dans les abattoirs, il s'agit d'une raison différente, il s'agit des besoins vitaux. L'Homme lève l'inhibition en rendant la mort des anonymes. Si l'on peut parler de méchanceté ça n'est pas pour l'animal mais pour l'Homme. On fait de l'anthropomorphisme en donnant des sentiments humains ce qui n'est pas humain. Peut-il y avoir une violence légitime ? [...]
[...] Par exemple, un accouchement est un acte naturel violent pour la mère et l'enfant ; c'est le passage d'un monde à un autre. On ne peut donc pas se détacher de la violence naturelle. S'ajoute à cette violence naturelle la violence humaine : lorsqu'un événement naturel tue des hommes, on n'y peut rien ; c'est différent lorsque quelqu'un tue consciemment (scandaleux). La violence humaine effraie davantage les hommes car elle est plus répressible ; si elle fait peur c'est parce que, potentiellement, elle contient la mort (violence mortifère). [...]
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