Cours de niveau Terminale (filière littéraire) sur la notion de vérité, développé en quatre parties, très complet et faisant référence aux philosophes suivants : Descartes, Kant, Nietzsche, Constant, Popper, etc.
[...] Par cette expression, je satisfais tout le monde car tout le monde a raison. Et si chacun a raison, il devient absurde d'opposer des idées, plus de contradictions donc plus de conflits. Ainsi chacun et invité à exposer sa vérité et à écouter celle des autres. Le relativisme est une forme de tolérance. Tolérer, c'est accepter les idées, valeurs des autres même sans les partager. b. Le relativisme est-il viable et cohérent ? L'expression dénature l'idée de vérité. Quand on dit dit à chacun sa vérité on signifie par là que chacun a ses opinions, ses croyances, ses dogmes. [...]
[...] Autrui est absent de sa métaphysique, il fait parti du monde extérieur dont il faut douter. Risque de la philosophie cartésienne solipsisme (croyance que seules existent mes croyances, mes représentations Descartes expose un trajet intellectuel solitaire, avec un je universel. Le critère du vrai est l'évidence intellectuelle, la clarté et la distinction de mes idées. Descartes fait reposer toutes nos connaissances sur un unique je pense, je suis Sa pensée est radicale et fondationniste. Mais ce fondement peut-être faux, le fondationnisme se prive d'autrui alors comment tester les connaissances seul ? [...]
[...] Critique de ce critère. Malheureusement, l'évidence reste un sentiment, une expérience, elle a une dimension subjective. L'évidence ne se communique pas. C'est un critère insuffisant pour faire reconnaître à quelqu'un la vérité. Quelque chose peut être évident pour deux personnes mais pour des raisons différentes. Leibniz critiquait l'évidence chez Descartes, en faisant remarquer que si l'intuition de l'évidence était suffisante, Euclide n'aurait pas eu besoin de démonstration. La démonstration permet de déplier, dévoiler ce qui est complexe Le critère de l'autorité intellectuelle et morale. [...]
[...] Ainsi est née une controverse sur le statut du mensonge. a. Position de B.Constant. Dire la vérité n'est ni un devoir absolu, ni une obligation universelle. Selon B.Constant, s'il y a des devoirs, alors il y a des droits, or tout le monde n'a pas droit à la vérité (lorsqu'elle est nuisible, dangereuse). Deux arguments : avant de dire la vérité, il faut penser aux conséquences, et, le critère d'une vérité qui peut être dite, c'est le bonheur. La morale ne doit pas être faite de devoirs absolus, mais doit s'adapter aux situation. [...]
[...] Le dogmatique croit deux choses : la vérité existe et l'on peut y accéder. Le sceptique croit lui aussi deux choses : soit la vérité n'existe pas, sit elle existe mais on ne peut y accéder. Il existe une troisième position : le relativisme. Le relativiste croit qu'il n'y a pas une vérité mais autant de vérités que d'individus, et que chaque individu détient la vérité. Relativisme position selon laquelle il n'existe pas de principes, de valeurs ou de vérité absolue. [...]
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